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ET DE LA BOHÊME SEPTENTRIONALE.
CHAMPS DE FILONS DE LA SAXE
Le terrain houiller de Zwickau est à peu près horizontal dans son ensemble; il est cependant en légère discordance de stratification avec le rothliegen des qui le recouvre plus horizontalement encore. De grandes failles N. i 3o° E. ont sillonné les bassins houillers de Plauen et Zwickau, intéressant à coup sûr le rothliegendes inférieur, et probablement le supérieur. Nous citerons ici : a) le faisceau du rollier ochs, près Potschappel,
qui, avec une direction N. 127' E. et un plongement de 45° à 70° E., rejette les couches de î oo à 15o mètres vers l'est; b) celui de Zwickau qui, dirigé N. 158° E. et plongeant vers l'ouest, a rejeté les couches de plus de 5oo mètres.
Ce dernier faisceau se prolonge jusqu'aux environs de Schneeberg, où le rother Kamm, grand filon-faille à 1300 (quartz ferrugineux) le continue, séparant le granite des micaschistes et produisant un rejet qui dépasse certainement 3oo mètres. Les terrains houillers d'Hainichen-Ebersdorf-Frankenherg et les couches inférieures de Floha-Gükelsberg (zones I et II) ont été violemment pliés et relevés dans leur partie orientale par un soulèvement à 59°, qui a amené au jour
le gneiss de Mobendorf,, et renversé les grauwackes que ce gneiss sépare partout des terrains houillers d'Huinichen. Les couches supérieures de Flüha reposent horizontalement sur le tout. Plusieurs raisons nous font ,
supposer qu'il n'y a pas lieu de confondre ce soulèvement à 59° (de Hamersdorf à Hainichen) avec le grand soulèvement à 51° qui affecte la granulite et le gneiss gris On ne retrouve pas à l'ouest du gneiss de Mobendorf, dans le bassin houiller de Hainichen, la formation grauwackeuse, et réciproquement à l'est sur la formation de grauwacke, le terrain houiller. Le gneiss de 1Vlobendorf était donc déjà formé avant le dépôt du conglomérat de fond du bassin d'Hainichen, et a, dès l'origine, séparé ce dernier des grauwack.es ; ce gneiss présente souvent d'ailleurs une
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schistosité orientée à 90°, et doit dater du soulèvement de même direction qui a si nettement influencé les grauwackes de Riechberg ; c'est en partie (*) un gneiss rouge éruptif. 2° Or le soulèvement à 90° est plus récent que celui de la granulite auquel la grauwacke de Riechberg paraît ellemême postérieure. -
5° Dans une zone aussi resserrée que celle où s'est déposé le bassin cl'Hainichen, et lorsque les schistes argileux qui en forment le fond, présentent sur les bords des directions qui ne varient qu'entre 48 et 52°, on s'expliquerait mal, en admettant un seul et unique soulèvement, des écarts de direction allant à 59° et même à 90°. 4° Enfin les couches houillères d'Hainichen reposent sur
un conglomérat de fond, formé de blocs volumineux de grauwackes et de grünsteins, qui attestent un mouvement violent précédant le plissement général du bassin; or l'axe du soulèvement à 90°, passant à Riechherg, expliquerait tout it la fois la production, l'âge géologique et la position de ce conglomérat de fond qui paraît n'exister qu'au nord du bassin d'Hainichen. De ce qui précède, on peut conclure : 1° que le soulève-
ment N. 51°E. de la granulite et du gneiss gris a précédé le dépôt des grauwackes dévoniennes, et par suite, l'apparition du gneiss rouge de Mobendorf, qui contient des fragments de ces grauwackes et leur est postérieur (**).
2° Que l'apparition de ce gneiss rouge est à rattacher au soulèvement N. 92°E.
5° Qu'un soulèvement N. 59° E., intercalé comme âge entre la zone à sigillaires et la zone à annulariés, a poussé ce gneiss comme un coin entre les grauwackes et le terrain houiller cl' Hainichen.
S 6. Zechstein et trias. - Ils ne se présentent qu'en (*) Müller. Berg und Hüttenmiinnische Zeitung (i" juillet 1863). Millier.