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CHAMPS DE FILONS DE LA SAXE
ET DE LA BOHÊME SEPTENTRIONALE.
lambeaux isolés au S. et à l'O. de la granulite ; le zechstein se compose de lits de calcaire dolomitique. le trias s'arrête au grès bigarré. Leur intérêt consiste en ce qu'ils déterminen
périeur, fait apparaître au jour des lits calcaires jurassiques (*). La direction de ce grand accident est N. i 15° à 1200 E.; de puissants filons quartzeux de même direction
l'âge de quelques éruptions porphyriques et donnent un
ont été signalés au S.-E. de la vallée de l'Elbe.
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minimum pour celui de certains remplissages métallifères. Le bassin houiller et le rothliegendes de Plauen sont traversés par des fendillettes remplies de pyrites, galène, blende
brune, calcite, dolomite, barytine et gypse. Le bassin de Zwickau contient des lits de sphérosidérite dont les rognons,
dans leurs fissures, présentent les mêmes minéraux. On peut assigner à leur venue un âge minimum moins reculé : ils remplissent, en effet, toutes les fentes des calcaires trèsdisloqués qui constituent les lambeaux de zechstein, et en imprègnent souvent les couches inférieures. S 7. Terrains jurassiques et crétacés. -Les terrains cré-
tacés se montrent en grande formation dans la vallée de l'Elbe ; ils recouvrent aussi par place, de leurs assises hori-
zontales, les porphyres de Tharandt. On y distingue des conglomérats et des lits calcaires (plâner) alternant avec deux puissantes formations de grès (quadersandstein). Les terrains crétacés de l'Allemagne du nord présentent de nombreux accidents N. 1600 E., qui paraissent devoir se rattacher aux grands faisceaux de filons-failles de même
direction (quartz ferrugineux) qui affectent les terrains anciens de la Saxe. Les assises généralement horizontales des terrains crétacés de la vallée de l'Elbe ne sont pas relevées par les accidents de l'Erzgebirge, N. 57° E., qui ont fortement soulevé le Trias et le Jura de la Thuringe (*) ; niais d'Oberan à Hohnstein, le long du massif granitique qui suit la rive droite de l'Elbe, ces mêmes assises ont subi un dérangement
brusque des plus accentués qui, disloquant les granites anciens et renversant les couches du quadersandstein su-
5 8. Formation miocène à lignites. - Elle s'étend en assises horizontales au pied de l'Erzgebirge, qui regarde la Bohême. Cependant divers indices permettent de supposer que cette formation a été légèrement plissée pat un vaste soulèvement à 75', postérieur à l'apparition des cônes basaltiques qui dominent les plateaux de la Saxe. On observe, en effet, au pied même des gneiss et des schistes violemment relevés dans la direction 57°, quelques longues ondulations des couches miocènes. Cette même formation miocène ne paraît dans les plaines
de la Saxe qu'en lambeaux pris sous les cônes basaltiques, et qui se prolongent quelquefois en ellipse vers le Nord, comme s'ils avaient été protégés contre une violente érosion par ces cônes eux-mêmes. Or, la direction N.-S. des axes des parties protégées, qui constituent comme les ombres portées des cônes basaltiques, indique que le mouvement qui a amené l'érosion devait être à peu près E.-O., c'est-à-dire perpendiculaire à la direction d'écoulement des
eaux. Enfin les assises d'argiles, sables et quartz roulé, d'environ 4.o mètres de puissance qui Constituent un lambeau miocène sous le dôme basaltique du Scheibenberg, sont coupées et rejetées à leur extrémité N. par une faille N. 8o° E., dont le plongement est de 65° N. ("). 5 9. Résumé du chapitre Pr. - Si 'nous cherchons à résumer, au point de vue des directions, ce qui précède, nous aurons la liste suivante des soulèvements, plissements et cassures qui ont affecté les terrains stratifiés de la Saxe. (*)' Elle de Beaumont. Ibid.- Daubrée. Annales des mines, 3° sé-
rie, t. XVIE, p. 477. Cotta, Geogn. Wanderungen. (*) Elle de Beaumont. Notice sur les systèmes de montagnes.
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(°*) Naumann et Cotta.