Annales des Mines (1870, série 6, volume 18) [Image 70]

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ET DE LA BOHÈME SEPTENTRIONALE.

GliAkiPS DE FILONS DE LA SA XE

sont en partie postérieurs aux grauwackes qui reposent sur eux : ils en contiennent des fragments (*)

Le gneiss rouge des environs de Schmiecleberg (") présente, en maints endroits, des îlots de schistes et de grauwackes, qui d'après Millier ont dû constituer une vaste formation, disloquée et en partie transformée par l'éruption postérieure du gneiss rouge, dont la schistosité plonge faiblement de 15 à 300 S.-E. Cette transformation, nettement métamorphique, produit souvent, au contact du gneiss rouge et des schistes argileux, un trapp micacé (***) , analogue aux kersantons éruptifs ; au contact des grauwackes grenues, la roche produite est un quartzite compacte, à texture homogène.

En résumé, le gneiss rouge paraît avoir une origine franchement éruptive en bien des cas ; ses dykes, comme ceux des grünsteins, ont une tendance à s'intercaler entre les couches des roches encaissantes, à en adopter la schistosité, à y passer minéralogiquement par transitions insensibles; le gneiss rouge est certainement postérieur aux gneiss gris, aux schistes, aux grauwackes anciennes, il paraît en certains points plus jeune que les grauwackes dévoniennes. Ses directions les plus nettes sont 14o°, 50°, go°. Le gneiss rouge représenterait pour nous une dernière éruption granitique surtout abondante entre le soulèvement à 500 et le soulèvenient à 90°, mais se prolongeant après ce dernier et intimement liée aux pegmatites et aux granites exceptionnels à mica blanc. S 5. Des griinsteins (gabbros-diorites, kersantons, serpentines).- Les roches grünsteiniques de Saxe présentent, au point de vue minéralogique, les plus nombreuses variétés ; on peut distinguer 1

(i') Müller. Gneiss de l'Erzgebirge, B. und II. i'°juillet 1863. (*) Millier. Environs de Schmiedeberg, 1867. (***) Sitiller. Jahrbuch (Leonard et Geinitz), 1865.

an.

Zeitung.

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1°). Les gabbros (Siebenlehn, Roswein), composés d'une

pâte feldspathique avec labrador, bronzite, pyroxène, et passant volontiers par places à la serpentine. 20). Les diorites, à grains fins, à. pâte feldspathique avec cristaux plus ou moins discernables d'amphibole, passant d'une part aux schistes grünsteiniques, de l'autre aux diorites micacées (Freiberg, Marienberg, Schneeberg). 3°). Les kersantons plus ou moins amphiboliques avec tous les passages entre le feldspath micacé et la diorite micacée, et comprenant les mélaphyres d'Himmelftirst et de Schneeberg ; les wackes grises d'Annaberg et d'Ehrenfriedersdorf.

Toutes ces roches sont en général riches en éléments calcaires et font souvent effervescence, identiques en cela, comme pour les caractères physiques, aux grünsteins des

on les trouve d'ailleurs quelqueenvirons de Przibram

fois accolées à des couches calcaires ou dolomitiques (sud de Neudorf, à droite de la route d'Ober-Wiesenthal) , avec développement de minéraux métamorphiques au contact des deux roches (serpentine, épidote, grenat). D'autres fois les Thonschiefers se transforment en schistes grünsteiniques, et se remplissent de noyaux calcaires soulevant la schistosité (Bodenbach.).

L'analyse chimique d'un certain nombre de roches vertes

de la Saxe nous induit à les classer, au point de vue de leur composition respective, en trois groupes bien distincts : 10 Grunsteins proprement dits et gabbros. (Roswein, Schneeberg, etc.) Perte au feu Richesse au silice

2 à It p. 100, légère effervescence. 40 à, As p. 100

Portion attaquable par l'acide chlorhydrique concentre.

57 à 6o p. 100

(*) Mémoire sur les filons de Przibram et de Mies. Annales des mines, 1867.