Annales des Mines (1870, série 6, volume 18) [Image 187]

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A. L'HORLOGERIE.

APPLICAITION DE LA. MÉC-ANIQUE

encastrée dans cette pièce à une. petite distance de son pivot, et établie de manière à toucher l'extrémité 1)0 de la même pièce en exerçant en ce point une faible pression ; cette lame se prolonge très-peu au delà du point 1)0; 5' d'une roue d'échappement de centre G, dont les dents sont poin-

tues et inclinées d'un petit angle sur le rayon partant du centre précédent et aboutissant à leur extrémité ; 4° d'un ressort spiral de centre 0, qui a pour effet de ramener contre un obstacle disposé à cet effet, la bascule dans son état naturel ou de repos,- lorsque après l'avoir fait tourner autour de son pivot 0, on vient à l'abandonner à elle-même; 5° d'un repos r en rubis implanté dans la bascule entre les

points e, et 0, et taillé de manière à présenter un plan incliné qui fasse avec le rayon qui le joint au centre C le même angle que les dents de la roue avec les rayons pareils. L'axe du balancier est projeté en 0'; il est muni de deux doigts rectilignes e et f dont nous ferons connaître l'objet un peu plus loin. Lorsque la roue d'échappement est immobile, une de ses

dents g vient s'appuyer contre lé repos r; mais quand le balancier tourne de la droite vers la gauche, le doigt e finit par rencontrer l'extrémité e, de la lame rectiligne, la soulève en entraînant .avec elle la bascule dans un mouvement de gauche à droite autour de son pivot ; bientôt la dent g se dégage du repos, et pour que le doigt e abandonne la lame élastique, on s'arrange de manière que, avant que la bascule ne soit revenue dans- sa pesition naturelle sous l'action du spiral, l'une des dents k de la roue d'échappe-

ment en mouvement sous l'action de la force motrice, Vienne choquer, pour s'en dégager presque immédiatement, le doigt f; il résulte.de çe choc une communication de force

vire au,. balancier pour neutraliser les effets du choc du doigt u en ro, du frottement des pivots et de la résistance de l'air. Il faut toutefois, que la bascule arrive à son état

de repos en temps voulu, pour arrêter au passage la dent à qui précédait immédiatement la dent g. Lorsque le balancier revient sur lui-même, ou de la gauche vers ta, droite, le doigt e abaisse légèrement la lame a, e, et s'en dégage ensuite, sans modifier l'état de repos de la bascule. On voit ainsi que la roue d'échappement ne tourne que de l'intervalle d'une dent pour chaque oscillation complète du balancier. L'échappement est libre parce que la dent h, après avoir frappé le doigt f s'en dégage immédiatement et que l'action de la force motrice ne peut dans un temps aussi court modifier le mouvement du balancier. Si un chronomètre muni d'un pareil échappement s'est arrêté, il ne peut de lui-même se remettre en marche après le remontage ; il faut lui imprimer une secousse capable de dégager la dent g du repos. 24. Du tirage. -Mais cette faculté que possède l'échappement peut devenir' un inconvénient et engendrer des irré-

gularités clans la marche du chronomètre à la suite de secousses accidentelles que l'on ne peut pas toujours éviter; et c'est pourquoi on a donné une inclinaison des dents sur Je rayon pour produire du tirage, en se servant de l'expression ordinaire des horlogers , et c'est ce dont nous allons maintenant chercher à nous rendre compte. Soient (iig. 17) E l'inclinaison dont il s'agit; le moment. de la force motrice transmise à la roue, par

rapport au point C; N la pression normale exercée par la dent g sur le repos ; fie coefficient du frottement qui en résulte lorsque le dégagement de la dent se produit ou tend à se produire ; Rie rayon r.C..

Le moment des forces N et Nf par rapport à G doit être égal à p., ce qui donne la relation: N

R (cos E - sin s)