Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 16]

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ÉTUDE SUR LE MINIUM.

NOUVEAU PROCÉDÉ DE FABRICATION.

maxima, mais que cette augmentation atteinte, le minium peut encore gagner ou perdre en éclat par modification de l'arrangement moléculaire. La transformation du minium en litharge est accompagnée d'une diminution de poids. 4° La quantité totale d'oxygène absorbé par le massicot pour donner du minium est d'environ 2 p.

le minium

en se décomposant perd ce qu'il avait gagné. J'ai fait de nouveaux essais en partant de massicots de ,qualités diverses, et j'ai constamment trouvé la vérification -.des quelques principes que je me suis efforcé de faire ressortir des expériences précédemment décrites. J'ai trouvé que la céruse produisait la mine orange en obéissant aux .mêmes lois et que cette fabrication pouvait être au moins

aussi rapide que celle du minium ordinaire.

Je crois inutile de passer en revue les autres essais auxquels je me suis livré ; je me contenterai de résumer, en

terminant, les faits importants et utiles de la fabrication du

Le four le plus convenable à la fabrication du minium est, celui dans lequel la température peut être le plus facilement maintenue constante et le massicot préservé du contact des

flammes, tout en étant exposé à un courant d'air continu facilitant sa transformation. J'ai cherché à réunir ces avantages dans un appareil dont voici la description Le four (fig. 1, 2 et 5, Pl. I) est un grand moufle A dont

la sole est formée d'une assise de briques a reposant sur des plaques en fonte juxtaposées b : ces plaques reçoivent directement l'action des flammes produites par la combustion de la houille sur deux grilles BB, placées à un niveau, inférieur. Les pieds-droits et la voûte formant les parois. latéraleet supérieure du moufle n'ont qu'une épaisseur de o'". il, et permettent ainsi une bonne utilisation de chaleur;. à l'intérieur du moufle, les parois extérieures du four sont, au contraire, très-épaisses, elles s'opposent ainsi à la déperdition de calories, fonctionnent comme régulateur de température et soutiennent en même temps la maçonnerie légère

Le massicot produit le minium par absorption d'oxygène et changement d'état moléculaire. On peut obtenir ces résultats en maintenant le massicot à une température peu élevée; mais l'opération ,sera d'autant plus courte que la température sera plus constante t plus voisine du rouge sombre, sans atteindre le rouge

du moufle proprement dit, par l'intermédiaire des piliers pleins c, liés à la maçonnerie extérieure et appuyant les tôles dd qui embrassent les pieds-droits et la naissance de la voûte du moufle. Les flammes, en sortant des foyers, lèchent les plaques bb, s'échappent par une série d'ouvertures ce, en face desquelles les tôles dd ont été découpées et montent dans les cheminées verticales if dont le tirage est réglé, pour chacune, par un registre g facilement ma-

-une rapidité et un éclat qui augmentent avec la pureté des massicots primitifs, 20 heures sont nécessaires aux massicots ordinaires, 15 à 18 suffisent aux massicots les plus .purs. Le minium fabriqué en quelques heures a autant d'éclat que celui qui est produit lentement. Décomposé par une température trop élevée, le minium peut être reconstitué, sans que son éclat en soit amoindri.

noeuvrable; elles entourent alors la voûte du moufle en sui-

.sombre. Tous les miniums se forment à la même température avec

vant les canaux CC et rencontrent, à la partie supérieure, une cloison h en tôle qui leur donne le parallélisme et les dirigedans les deux tuyaux DD, aboutissant à une cheminée de i o mètres par le tuyau unique E, muni d'un papaIon .

Voici de quelle manière on pourra opérer avec un sem-

blable four :