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SUBSTANCES EXPLOSIBLES
d'exécution est beaucoup plus grande. Pour plus du renseignements, je renvoie à la brochure déjà citée de M. Paul Barbe (pages 64 et suivantes), qui établit en détail la com-
paraison entre la dynamite et la poudre ordinaire dans différents travaux. En général, je crois que de tout ce qui précède on peut tirer les conclusions suivantes
Si l'on attaque des roches tendres et friables, on conservera l'emploi de la poudre ordinaire, .ou l'on se servira de dualine que l'on comprimera peu et que l'on allumera
sans capsule, s'il est possible. Pour les roches tenaces, il faudra au contraire recourir à la dynamique ou au lithofracte ne.
De même, dans les carrières de pierres de taille, les deux
dernières substances seraient trop brisantes ; il en serait également ainsi dans l'abatage de la houille ou des minerais massifs. Dans ces cas, on devra donc se servir de poudre ordinaire ou de dualine ; mais dans les autres travaux : carrières de pierres à chaux, grandes tranchées et tunnels de chemins de fer, abatage des minerais pauvres e durs, chantiers en terrains aquifères, fissurés ou géodiques, fonçage des puits, on peut dire sûrement que l'emploi de la dynamite ou du lithofracteur doit être préféré. Pour l'avancement des
galeries, on ne peut rien dire de général: le choix de la poudre à employer devra être réglé d'après les propriétés et l'état de la roche. .
On peut cependant dire que si elle est fissurée ou aquifère, la dynamite y donnera de meilleurs résultats que la poudre ordinaire. Malheureusement, l'introduction et la fabrication de ces
nouvelles poudres de mine sont interdites dans notre
EMPLOYÉES DANS LES TRAVAUX DES MINES.
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pour la fabrication des poudres, c'est chez nous que la poudre de mine ordinaire coûte le plus cher.
Cependant l'industrie des mines aurait plutôt besoin d'être encouragée qu'imposée, car c'est, avec l'agriculture', la source de toute prospérité, et l'on ne peut pas dire qu'elle soit précisément très-florissante en France. Du reste, si primitivement l'État s'est réservé le monopole
des poudres dans le but d'établir un impôt sur cette industrie, il serait urgent de réduire notablement cet impôt, ou même de le supprimer complètement, afin de nous mettre au même niveau que nos voisins et de nous permettre de soutenir la concurrence que les lois douanières actuelles les autorisent à nous faire. Si, au contraire, on n'a eu pour but, en élevant le prix de la poudre de mine au double au moins de son prix de revient, que d'en empêcher l'emploi comme poudre de chasse ou de munition, emploi difficile,. il est vrai, mais possible encore si son prix était très-faible, on ne devrait pas être arrêté par la même considération pour ce qui est relatif aux substances nouvelles, car ces
dernières ne peuvent absolument pas servir dans des armes à feu qu'elles briseraient inévitablement. On ne peut donc pas craindre qu'une fois fournies, elles servent à un autre but que celui qui leur est destiné.
Enfin, les expériences faites par les officiers du génie prussiens et autrichiens, ont montré la possibilité de l'emploi de ces matières dans les travaux d'attaque et de 'défense des places. Pourquoi ne nous en servirions nous pas dans le même but? Je ne m'appesantis pas sur cette question que je n'ai pas mission de traiter, je ne fais que l'incliquer.
et nous ne pouvons que constater les résultats obtenus
Il serait donc très-désirable que la fabrication et l'emploi des nouvelles substances explosibles fussent laissés libres, et simplement soumis à une réglementation de prudence.
chez nos voisins sans pouvoir en profiter. Bien plus, par suite du monopole que l'État s'est réservé
Indications sur l'emploi de l'électricité pour l'allumage
pays ; de sorte que nous devons rester simples spectateurs,