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SUBSTANCES EXPLOSIBLES
des coups de naine.- On sait 'depuis longtemps .que l'explosion simultanée de plusieurs coups de mine produit un effet
plus grand que les explosions successives de ces mêmes coups de mine. On ne peut arriver à la simultanéité complète que par l'emploi de l'électricité. Je vais terminer cette note en indiquant le procédé suivi
EMPLOYÉES DANS 1ES TRAVAUX DES MINES.
pour produire l'étincelle si les fils -sont bien isolés, 'ce â .quoi l'on ,doit toujours veiller. Dans une galerie, la manière
- laplus sûre est de les accrocher à des supports en porce-
laine fixés aux chapeaux des cadres de boisage. De cette façon, ils ne fouettent pas contre les parois, et restent bien isolés.
mine et formée de deux plaques collées l'une à l'autre.
l'expériende à laquelle j'ai assisté à Moresnet , charge, la préparation et l'explosion simultanée de quatre coups de mine n'ont pas demandé plus de mo minutes. Je crois le procédé excellent, et applicable dans beaucoup de cas. L'appareil électrique surtout est bien préférable aux systèmes toujours plus délicats et plus coûteux qui sont
Entre ces deux plaques de bois courent deux fils de fer très-
fondés sur l'induction.
à Moresnet, et que j'ai vu fonctionner très-bien en septembre .dernier.
On se sert de ,dynamite. Dans une petite cartouche de cette substance, destinée à enflammer la .charge entière, on fait pénétrer une règle de bois:, de la longueur du trou de
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lins et isolés ; les extrémités de ces fils aboutissent à une capsule fulminante fixée aubas de la _règle, et.placée.à l'in-
térieur de la cartouche. Les deux fils servent de conducteurs pour l'étincelle électrique. la fig. 5, Pl. I, représente la disposition de la règle et de la cartouche. .L'étincelle est produite par ,un appareil très-simple, et surtout très-peu délicat. Il consiste en un cylindre de gutta-percha vulcanisée, qui peut en tournant frotter contre un coussin et développer de l'électricité. .Les fils de la cartouche sont mis en communication à l'aide de fils télégraphiques avec deux petites boules commupiquant ,direc;tentent l'une avec le coussin frotteur, l'autre avec un peigne _placé vis-à-vis du .cylindre de gutta-percha. Toute .1a ma-
chine est renfermée dan.s une boite en bois, fermée de toutes pans, et d'oilisortent seulement les deuxboulesauxquelles on accroche les fils. Le .mouvement de rotation du cylindre est produit à:raide d'une clef à canon 'que le chef imineur doit tonjours ,garder avec lui, afin qu'en louchant àlwmachine pendant qu"on exécute la charge, des .ouvriers imprudents ne ,puissent produire .l'étincelle et causer des accidents (fig. 6, Pl. I). Cette machine est de très-petite dimension, et cep en dant un ou deux tours s u frisent _touj ours
La note qu'on vient de lire était à l'imprimerie depuis le mois de juin 1870. Par suite des événements qui sont survenus, la publication des Annales des mines avait été suspendue depuis cette époque.
Dans ces derniers temps, pendant le siège de Paris notamment, on a beaucoup agité la question des matières explosibles en général, et de la dynamite en particulier. A Paris, la Commission d'armement du ministère des travaux publics a cherché à faire fabriquer celte dernière substance. On n'a réussi que difficilement à produire une dynamite renfermant beaucoup moins de nitroglycérine 'que celle, de Nobel (25 à 35 p. ioo, je crois), et qui -n'a pu rendre que de très-faibles services à la défense.
En dehors de Paris, NI. Paul Barbe, dont j'ai cité plus haut la brochure, après avoir traité avec Nobel, a obtenu de la délégation
du gouvernement de Tours, l'autorisation de fabriquer la dynamite, de la vendre, soit au gouvernement, soit aux particuliers. et de la faire transporter par chemins de fer. L'interdiction dont je demandais la levée dans la note qui précède n'existe donc plus. M. Barbe, dont l'usine est établie à Port-Vendres, a eu l'idée de fabriquer différentes espèces de dynamites plus ou moins fortes, OU plus ou moins brisantes, selon la quantité de nitroglycérine