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RAPPORT DE M. ICHON.
ACCIDENT AUX FORGES DE FOURCHAMBAULT.
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produit en tombant l'une des pièces du parallélogramme articulé au moment où il s'est rompu ; elle ne peut être attribuée à un effet provenant du mécanisme qui donne le mouvement aux soupapes ( fig. 10), parce que rien n'indique un dérangement dans ce mécanisme, et d'ailleurs il aurait produit le même effet sur les soupapes supérieures placées dans les mêmes conditions. Il serait encore possible que la tige eût été forcée quand on a essayé les soupapes, mais cela n'est pas probable. Depuis le vendredi soir jusqu'au samedi matin la vapeur n'a donc pas cessé d'affluer dans le cylindre ; il a dû s'en condenser une assez forte quantité; au moment où l'on a voulu soulever le bouchon la pression de la vapeur a soulevé piston et couvercle à une certaine hauteur en dehors du cylindre, et, accompagnée probablement d'une certaine quantité d'eau projetée par l'ébullition tumultueuse, elle est venue envelopper les personnes qui entouraient l'ouverture du cylindre. Nous avons dit qu'on avait essayé le vendredi soir de fermer les soupapes à l'aide de leviers et qu'elles avaient paru reposer sur leurs siéges ; il est incontestable que la prudence conseillait de ne pas se contenter de cette preuve de la fermeture. Il nous a été dit que l'on avait procédé de la même manière un grand nombre de fois lorsqu'il s'agissait de renouveler la garniture du piston, à l'époque où elle était en chanvre ; nous pensons qu'on a été imprudent
peur à la machine n° 1 et à une autre machine et qu'on n'aurait pas dû hésiter à arrêter cette dernière pour pouvoir démonter la première en toute sécurité ; on aurait pu aussi remettre la réparation au lendemain dimanche où
toutes les fois qu'on a procédé ainsi; mais d'ailleurs les circonstances n'étaient pas les mêmes puisque rien n'était dé-
Fig. y.
rangé dans la machine lorsqu'on voulait faire ce changement, tandis que cette fois tout le parallélogramme articulé était désorganisé ; la tige du piston de 12',5 de diamètre
se trouvait faussée de 9C,5, et l'on aurait dû 's'attendra quelques désordres dans le mouvement des soupapes. Nous
devons ajouter qu'on aurait pu éviter l'accident en fermant la valve d'admission de la conduite qui donne la
va-
toutes les machines devaient chômer.
Il est parfaitement certain aussi que l'accident ne se serait pas produit si le cylindre de la machine avait eu un robinet purgeur ou graisseur à sa partie inférieure comme il y en a un à sa partie supérieure, et si la machine n° 1 avait eu sa- valve d'admission spéciale sur la conduite de vapeur ; ce sont là des mesures de précautions élémentaires, qu'à la vérité les règlements ne prescrivent pas, mais qui devraient être appliquées partout. II est bien fâcheux qu'il soit besoin d'accidents aussi ter-
ribles que celui de Fourchambault pour rappeler à tout le monde la nécessité de ces mesures.
LÉGENDE DES FIGURES 6, y, 8 ET 9, PLANCHE III.
Fig. 6. I11. - Rayon rompu des points fixes. Bras rompu du parallélogramme.
B. - Bras faussé du parallélogramme. R.
Rayon faussé des points fixes.
Point où la déviation est maxima; R, a été rompu à peu près au point correspondant. Fig. 8. b.. Point où la déviation a été maxima; B, a été rompu au commencement Ou filetage.
Fig. 9. - L'étrier a été faussé entre B et C.