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RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
EN GALICIE.
taire actuel des exploitations de Bobrka, ayant entendu par-
ler des gisements de pétrole récemment découverts
en
Amérique, eut l'idée qu'ils pouvaient avoir quelque analogie avec ces amas de matières grasses. Il distilla dans son offi-
cine de pharmacien à Iaslow ces matières huileuses recueillies à la surface du sol, y reconnut la présence de produits volatils distillables et combustibles, et commença des
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d'une faible profondeur, et les puits établis dans cette région ne donnèrent jamais qu'une très-faible quantité de pétrole. On voit encore en ce point de la forêt une quarantaine de puits disséminés dans un petit espace ; ils sont peu profonds, et, pour la plupart, ils sont remplis
d'eau à la surface de laquelle s'est formée une
travaux de recherche avec le concours de M. Klohassa, propriétaire de l'emplacement actuel de l'exploitation. Les commencements de l'entreprise ne furent pas heureux. Un peu à l'ouest de Behrka, si l'on gravit les croupes arrondies des dernières ondulations qui descendent par pente douce jusqu'à Krosno, on rencontre, dans le lit du petit affluent de la lasolka qui arrose Chorkowka, des couches de grès noirâtres dirigées de l'est à l'ouest et plongeant de 75 degrés au sud, .entre les joints desquelles le prétrole filtre dans
pellicule grasse. L'eau que l'on a rencontrée à une faible profondeur les a fait tous abandonner sans qu'on ait obtenu autre chose que des traces de pétrole. Les sondages au trépan entrepris depuis au même point n'ont, du reste, donné jusqu'à ce jour aucun résultat satisfaisant. Ce ne fut qu'après de longs et pénibles tâtonnements, courageusement poursuivis et renouvelés avec persévérance au prix de coûteux sacrifices, que M. Lukasiewitch fut conduit à abandonner le siége des premiers travaux, et à transporter ses recherches vers l'est sur l'emplacement actuel de l'ex-
les années de sécheresse ; si on les brise au marteau,
ploitation.
elles dégagent de leur cassure fraîche une forte odeur de pétrole. A droite du ruisseau, et principalement suivant le prolongement de ces couches, le sol couvert d'une forêt de pins est formé par un humus noirâtre, fortement imprégné
Le 4 mars 1861, on rencontra le pétrole à 14 mètres de profondeur, et ce premier puits donna au début plus de 6. 000 kilogrammes d'huile jour. par. Dès le mois d'avril de la même année, un second puits de 15 mètres de profondeur donnait aussi plus de 600 kilogrammes par jour. Dès ce moment l'exploitation de Bobrka était fondée, les puits se multiplièrent autour des premiers, et l'on tira régulièrement une quantité considérable de pétrole qui représente
de matières goudronneuses, mélangé à la surface de résidus -asphaltiques, et en certains points comme délayé avec des matières graisseuses. Ces indices extérieurs avaient depuis longtemps frappé la curiosité des gens du pays ; ils invitaient tout naturellement à entreprendre en ce point les premiers travaux de recherche. M. Lukasiewitch commença par creuser simplement
une longue tranchée de mètre environ de profondeur, dans laquelle le pétrole vint s'accumuler par une sorte de drainage à travers le sol, et l'on en put recueillir ainsi une certaine quantité. Il se mit alors à creuser des puits en un
grand nombre de points de la forêt, mais sans obtenir de résultats satisfaisants. Les moyens imparfaits dont on disposait ne permettaient pas de creuser au delà
encore aujourd'hui une valeur annuelle d'environ 55o .000 f., donnant plus de 2 5o. 000 francs de bénéfice. Description du champ d'exploitation. - Le champ d'exploitation de Bobrka occupe le fond d'un plissement de ter-
rain, sur la rive gauche de Jasolka, à 4o mètres au-dessus du niveau de la rivière. Il s'étend suivant une ligne de 5o0 mètres de long, dirigée à peu près rectilignement du nord-ouest au sud-est, suivant une direction moyenne du nord-ouest au sud-est. Sur cette longue ligne sont disposés aujourd'hui 77 puits