Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
2 16
RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
EN GALICIE.
217
en iode, analogue à celle des bains d'ivonicz dont nous parlerons plus loin. On a du reste constaté la présence de Veau iodurée dans tous les puits creusés à une grande pro-
d'argile rouge et de grès bigarré, mais les cadres étaient déjà posés sur presque toute la hauteur du puits, et ne permettaient pas d'en prendre la coupe. La direction des
fondeur.
couches mesurée exactement était de N. o5° E ; le plongement au sud de 70°. Les couches traversées par les puits sont presques verticales, plongeant au sud. En profondeur l'inclinaison diminue, et au moment où l'on rencontre le pétrole les couches
L'étude du sous-sol Constitution géologique du sol. n'est pas moins complexe. Pour aucun puits il n'a été tenu
de journal de sondage. Il résulte cependant, tant des renseignements oraux recueillis sur les lieux que de l'examen des débris entassés autour des puits, que les couches traversées avant d'arriver au pétrole sont généralement les suivantes : on trouve d'abord une épaisseur variable d'humus, formé d'un mélange de sable, d'argile et de marne imprégné de pétrole et d'asphalte, accumulé dans la vallée par les érosions. Au-dessous de ces alluvions on rencontre des alternances de grès bleuâtres et de schistes argileux rouges ou bigarrés ; puis des bancs schisteux d'apparence talqueuse, malléables et gras au toucher ; ces derniers schistes talqueux sont caractéristiques, et annoncent la présence du pétrole ; on rencontre ce dernier
dans des bancs de grès grisâtres de grain moyen alternant avec des argiles bleues ou noires en couches minces intercalées entre les bancs. Dans une note insérée en 1868 dans le Jarbrach de l'institut géologique de Vienne, M. Von
L Noth signale la présence fréquente du minerai de fer dans les couches que l'on traverse avant d'arriver au pétrole; il s'y trouve soit en couches minces d'argile ferrugi-
neuse intercalées entre les couches schisteuses, soit sous forme de sphérosidérite au milieu même des schistes. Il signale aussi la présence de veines de calcaire spathique dans les bancs de grès superposés au pétrole. Ces caractères permettent de rapporter ces couches au second et au troi-
sième étage de la formation karpathique désigné dans la classification de M. Paul sous le nom de Smilno-Schiefern et Bélowesa-Schiefern. Au fond d'un puits en fonçage dans
lequel je me suis fait descendre, j'ai trouvé
des couches
sont redevenues horizontales, et semblent s'épancher à droite et à gauche du puits. C'est là un fait capital, constaté par tous les exploitants de pétrole, et que nous retrouve-
rons partout. Les puits de pétrole sont donc alignés au Sommet d'une ligne de faîte formée par le redressement des couches. Le croquis représenté fig. 3, Pl. V, rend ces faits plus nets. Il donne une coupe théorique de Bobrka perpendiculairement à la direction des couches. La ligne des puits A occupe une vallée a 3o mètres environ au-dessus du niveau de la Jasolka qui coule du S. O. a,u N.-E. perpendiculairement à la direction du plissement ; au sud se trouve une seconde vallée d'érosion B, au delà de laquelle s'élève en E. le versant assez escarpé d'une colline qui domine d'environ 15o mètres le niveau de la rivière et se prolonge au sud vers Dukla. Au nord au dessus de la vallée A se trouve une dernière croupe D, élevée de 6o mètres environ au-dessus de la rivière, et d'où l'on descend par pentes douces dans la plaine de Krosno. Si l'on gravit le versant AD on voit affleurer des bancs d'un conglomérat quartzeux que M. Noth a pris à tort pour des blocs isolés et qui forment une couche continue dirigée à N. 1100 E. et plongeant au N. en faisant un angle de 700 avec l'horizon. Au-dessus de ce conglomérat, nous trouvons des bancs de grès fins micarés, dirigés aussi à 1000 E. et plongeant au N. avec un angle de 8o°. Ces grès appartiennent aux étages supérieurs de la formation éocène ; ce sont les
magura sandstein de M. Paul. Ils reposent sur le con-