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RECHERCHE ET EXPLOITATION DU PÉTROLE
couches de grès et d'atteindre ce calcaire où elle espère trouver des réservoirs de pétrole. Elle n'a du reste eu d'autre raison pour s'établir à Krosciensko plutôt qu'en tout autre point de la chaîne, que les conseils d'un empirique américain qui s'était acquis en Pensylvanie une certaine réputatiOn pour la rechercha des points riches en pé-
trole, et prétend entendre le pétrole sourdre sous terre. Quoi qu'il en ,soit, il y a là à Krosciensko des sondages bien installés et qui, quoique n'ayant pas encore atteint une grande profondeur et n'ayant pas encore traversé la couche tertiaire, ont déjà donné des résultats intéressants, entre autres la seule source jaillissante de pétrole dont il soit fait encore mention en Callicie. Ce phénomène de source jaillissante s'est produit dans un sondage, près de Kroscienko, sur la montagne de Gliwa. Dans ce puits on traversa d'abord 8 mètres d'argiles jaunes, de schistes bleus et de grès reposant sur un conglomérat
contenant de l'hornblende, de l'asphalte, du sable, du quartz et aussi des petits morceaux de charbon semblable à de la houille peu bitumineuse. Puis on rencontra des alternances de grès et de schistes bleus, en bancs dont l'épaisseur varie de om, fo à i mètre et im,5o et qui se succédent sur 27 mètres de puissance. A cette pro fon deur,de 55 mètres,
on rencontra un banc de f mètre de puissance formé de grès feuilletés avec des sables coulants ; et, au-dessous de ce banc> une pierre dure, dont on n'a pas bien déterminé la nature et dont on n'a pu nous montrer d'échantillons, mais qui est probablement soit du silex, soit du calcaire corné ferrugineux analogue à celui que nous avons toujours vu
au milieu des schistes près des bancs riches en pétrole. Continuant à sonder en profondeur, on a rencontré une sé-
rie d'alternances de schistes bleus, de sables, de grès contenant des bancs de quartz, de schistes très-foncés et très-durs, tous imprégnés de pétrole; l'on avait déjà rencontré plusieurs nappes de pétrole que l'on avait épui-
EN GALiCIE. .
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sées, quant à 97 mètres de profondeur on rencontra de nouveau une pierre très-dure, probablement un banc de quartz.
tait était pompes
au milieu de cette pierre dure, quand les lesquelles on épuisait l'eau ont cessé de
donner ; retirant ces pompes pour les réparer, on les trouva complètement sèches, et on allait continuer à approfondir quand, tout à coup, les derniers tuyaux posés furent sou-
levés jusqu'à l'orifice du puits par le pétrole qui jaillit en abondance par le puits et se répandit au dehors. Le pétrole continua à jaillir en si grande quantité que l'on avait peine à le recueillir, et ainsi pendant huit jours, avec des intervalles de repos pendant lesquels le puits était parfaite-
ment sec et ne donnait ni eau ni pétrole. Après ces huit jours, le pétrole cessa de jaillir, mais le puits resta plein de pétrole que l'on put pomper, et on put en extraire ainsi une assez grande quantité. Aujourd'hui on continue à approfondir, et l'on pompe encore de temps en temps pour extraire le pétrole qui remplit le puits, mais qui y afflue peu abondamment.
On n'a eu aucun moyen de reconnaître dans ce sondage la direction exacte des couches ; mais elles plongent toute: au nord-est avec une inclinaison constante de 45 degrés, Nous venons de voir que dans ce puits, la venue du pétrole avait été annoncée par la rencontre d'une pierre dure qui est soit du silex, soit du calcaire compact. On a cru remarquer à Krosciensko, que ce phénomène est général et que l'on trouve toujours le pétrole au voisinage de cette pierre dure. Dans un sondage fait près de Storzawa, à peu de distance de
Krosciensko, on a rencontré à 16 mètres de profondeur un banc de cette pierre dure. D'après un échantillon qu'on en a conservé, c'était ici un calcaire ferrugineux saccharoïde con' tenant des cristaux de quartz. Cette couche était discordante avec les schistes et en la traversant on a trouvé au milieu