Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 164]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

deux catégories qu'il est nécessaire d'opérer par refus. Alors, si l'on n'employait pas le système à double enveloppe, il faudrait deux trommels étagés ; on évite cette com-

plication. Du reste, la tôle intérieure étant très-forte, dès qu'il faut la réparer en un point, il est plus simple de la remplacer; la tôle extérieure, la plus délicate, est accessible à toutes les réparations. Par conséquent, on peut appliquer sans inconvénient les trommels à double enveloppe, lorsque celle qui est à l'intérieur est d'une grande solidité ; il faut les proscrire clans tous les autres cas. Si l'on applique le classement par refus, il faut donc se

résoudre à étager les trommels l'un au-dessus de l'autre ; du reste, on monte facilement le minerai soit brut, soit broyé à la hauteur voulue ; la complication n'en est guère plus grande pour cela. Les ateliers de Sibérau et de Laurenburg présentent de beaux types d'appareils ainsi construits. A Silberau, on a sept trommels étagés, de 2 mètres de longueur sur orn,5o de diamètre. Le tout est porté sur un bâtis complétetnent métallique, et qui présente une grande hauteur. La surélévation a été augmentée parce

qu'on a voulu que le dernier trommel fût encore assez haut pour verser directement ses produits dans un crible. L'appareil est en effet entouré de cribles mécaniques dans lesquels tombent tous les refus des trominels. De cette manière on évite la main-d'oeuvre relative au transport des grenailles et au chargement des cribles. Cette disposition me paraît très-bonne ; mais il faut avoir soin, dans la construction de l'appareil, de masquer le moins de pièces possible, afin que les réparations puissent s'éxécuter facilement.

A Laurenburg, on a également sept trommels étagés comme à Silberau ; les dimensions de l'appareil sont à peu près les mêmes, mais les produits ne tombent pas directement dans des cribles.

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DE PLOMB ET DE ZINC.

Il arrive souvent, lorsque le minerai à traiter est complexe, qu'il faut faire un grand- nombre de classes ; alors il faudrait donner au système des trommels une hauteur considérable si l'on voulait, comme à Silberau et à Lauren-

burg, les placer tous sur une même face de l'appareil. Aussi il convient de disposer le bâtis à deux faces, de ma-

nière à réduire sa hauteur de moitié. Alors on place au sommet le trommel à double enveloppe qui partage la masse en deux grandes classes ; l'une des classes suivra une série de trommels, l'autre passera par la deuxième série. De plus, si malgré cela la hauteur était encore trop grande, on peut la diminuer de moitié en donnant deux toiles à chaque trommel ; de cette manière, on suit une sorte de système de classification mixte. On fait, en classant

par refus, une série de catégories qui sont ensuite dédoublées par un classement de l'autre système. Cette méthode, qui me paraît être un très-bon moyen terme, a tous les avantages du classement par refus sans en avoir les inconvénients.

Je ne l'ai vu appliquer qu'à Angleur. Je vais

donner la description de l'appareil employé : il me ,semble constituer un excellent type. Au sommet d'une plate-forme élevée sur un bâtis en charpente, est disposé le débourbeur A (fig. 5. PI. VII) , suivi du trommel B à deux tôles consécutives dont les trous ont 6 et 25

millimètres de diamètre. Ici l'on a mis la première la tôle dont les ouvertures sont les plus petites ; mais comme leur diamètre est déjà de 6 millimètres, une partie des inconvénients de cette manière de classer disparaissent. Néanmoins, un trommel à double enveloppe serait préférable. Les gre-

nailles qui traversent les trous de 6 millimètres passent à une série de trois trommels étagés D, sur une rampe de la

Celles qui traversent les trous de 25 millimètres vont également à la série C disposée sur l'autre

rplaite-eforme.

rampe.

Les chiffres indiqués sur la figure donnent les dimenTOME XIX, 1871.

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