Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 175]

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DE PLOMB ET DE ZINC.

PRÉPARATION, MÉCANIQUE DES AIINERAlS

je vais seulement indiquer la nature du travail qu'il effectue, et la manière dont on l'emploie dans les ateliers dont

j'ai parlé. Considérons un grain de dimension a, de densité D, soumis à l'action d'un courant d'eau sur une table ou surface plane assez peu inclinée pour qu'on puisse négliger la composante de la pesanteur parallèle à cette surface. Ce grain sera alors soumis à deux forces, la résistance de l'eau et le frottement sur la table. Si u est sa vitesse relative par rapport à l'eau, on aura donc : dt

a- u.

g

Ka' (D

1.) f,

De là on tire fM n'

du

M étant égal à

g

D

D}

aD

1(1

On voit que cette équation est de la même forme que celle qui résulte de l'étude de la chute des corps dans l'eau ; elle peut en effet s'écrire du =---

du

g

13 (D - i) (1 -

Comme la hauteur de chute est très-faible, lorsque le mouvement finit, u est très-petit ; on a donc approximativement

qf '17 (D -

dt

D g

D

g

On voit que plus D sera grand, plus

f étant le coefficient du frottement. dt

cendante, de manière à l'agiter et à remettre en suspension les grains de minerai et de gangue. Alors ces grains retombent et prennent par rapport à l'eau une vitesse verticale dont la valeur est donnée par l'équation

du

du Ka'D

- A20),

A' étant donné par l'équation

e = fa(D 1). Par conséquent, il en résulte que si le mouvement des grenailles n'était pas gêné sur la table, et si ce mouvement durait assez longtemps pour que les vitesses-limites fussent atteintes, ces grenailles se classeraient par équivalence. Mais en réalité, il n'en est pas ainsi; dans le caisson ou

clans le rounclbuddle, on travaille toujours la masse des-

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dt

sera grand, et

aussi u. Donc, dans ce petit mouvement vertical, ce sont les matières les plus denses, quelles que soient leurs dimensions, qui tombent le plus vite ; les matières les moins denses resteront donc à la surface, et le courant les entraînera, sans presque toucher à celles qui sont déposées sur la table ou sur la surface libre d'un dépôt antérieur. On peut donc dire approximativement que le caisson allemand et le roundbuddle classent par densité, les matières les plus lourdes étant toujours les plus rapprochées de la tête de l'appareil. Généralement le roundbuddie ne fait qu'un travail préparatoire. 11 ébauche les sables pauvres, et les rend propres à être traités sur d'autres appareils, tels que les tables à secousses. Ainsi, à Diepenlinchen on l'emploie pour les sables plus petits que i millimètre ; il prépare le minerai pour les tables à secousses. On passe en dix heures un quart 4 tonnes de sable par appareil. Lorsque la cuve est remplie, on la divise au moyen de cercles concentriques en cinq, six ou sept classes. La première seule va directement aux tables ; la dernière est rejetée comme stérile ; toutes les autres repassent au même appareil.