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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
Enfin, les pertes peuvent être beaucoup réduites, car la séparation est beaucoup plus nette que sur les tables, et sans diminuer notablement la quantité de stérile rejeté, on peut l'appauvrir presqu'a volonté. Le seul inconvénient du crible, c'est d'exiger une plus grande quantité d'eau ; mais généralement ce n'est pas un empêchement sérieux.
Par ce qui précède, on voit que le crible du Hartz est bien préférable à la table à secousses, et par suite au roundbucldle dont elle est l'égale. Aussi, depuis quelques années, l'a-t-on presque partout employé en remplacement des anciens appareils de laverie. De son introduction résulte certainement un des plus grands progrès qu'ait faits
l'art de la préparation mécanique. Avant peu il sera appliqué dans tous les ateliers, et je ne doute pas qu'avec l'expérience, on n'arrive à lui faire donner de meilleurs résultats encore. On possède en effet un excellent moyen pour régler la marche, c'est la modification à volonté du fond de tamis et de la course du piston ; en faisant varier ces deux éléments ainsi que la vitesse d'arrivée du minerai et celle du courant d'eau, on peut obtenir facilement la richesse voulue dans le produit. APPAREILS DISTRIBUTEURS.
Avant de passer au traitement des schlammes, je vais dire quelques mots des dispositions ayant pour but de distribuer convenablement les matières, sables ou schlammes, aux différents appareils où on les traite. Les anciennes laveries n'en avaient pas besoin, car, les opérations étant essentiellement discontinues, c'était l'ouvrier lui-même qui opérait et réglait le chargement. Tout au plus avait-on, à la tête des tables, des patouillets pour délayer les sables dans l'eau. Mais aujourd'hui, avec les appareils automa-
tiques et continus que l'on emploie, il faut que la distri-
DE PLOMB ET DE ZINC.
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bution se fasse aussi mécaniquement ; de plus, elle doit être très-régulière et très-constante, afin de ne pas faire varier la marche des appareils. C'est pour satisfaire à ces conditions que l'on a imaginé les différenteS dispositions
R:heux, suivantes les matières, sables ou schlammes', sont chargées à la pelle, un peu humides, de manière à présenter une certaine consistance, dans un entonnoir conique en tôle. Cet entonnoir se prolonge par un tube dans lequel se meut un axe portant une plaque de tôle enroulée en hélicoïde. Cet axe est mis en mouvement, avec une vi tesse convenable. .0n voit qu'à chaque tour la quantité de matière qui sortira de l'entonnoir aura un volume constant, égal à celui qui est compris entre deux spires consécutives de la surface hélicoïdale. Pour que la distribution soit constante, il suffira donc de donner à l'axe un mouvement uniforme.
A Angleur, la trémie de chargement A est sans fond, et elle est placée au-dessus d'un cône renversé C, qui porte suivant ses génératrices des lames a,a (fig. 1 9, Pl. VII).
Ce cône tourne autour de l'axe G; alors en passant pardessous la trémie, les lames a prennent une certaine quantité de sable entre elles qui est entraîné ensuite par le courant d'eau E dans la rigole circulaire B conduisant à l'appareil par le canal F. Au moyen du volant D, on peut soulever ou abaisser le cône distributeur, de manière à diminuer ou augmenter l'espace libre entre lui et la trémie qui est fixe, et par suite à faire varier la quantité de sable donnée à l'appareil.
Une semblable disposition est appliquée à la table à secousses latérales de Steinenbrück (fig. 2, 3 et 5, Pl. XI); seu lement là, le cône distributeur est fixe, parce qu'il engrène
avec un pignon placé sur l'axe d'un trommel ; alors c'est la trémie qui est mobile au moyen d'un petit volant. Les deux appareils de chargement que je viens de déTOME XIX., 1871.