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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
Il existe, en Belgique surtout, des appareils à courant d'eau qui ont pour but, sinon de produire la séparation définitive des matières traitées, du moins de la préparer très-efficacement. Ce sont les lavoirs dits « bacs d'Engis, » et les classeurs Dor. Je vais les décrire et indiquer les résultats qu'ils donnent avec quelques détails. Bac d'Engis. - C'est dans les ateliers de la NouvelleMontagne, à Engis, que cet appareil a été inventé et appliqué tout d'abord. Il se compose d'une série de treize loges, disposées dans une auge en bois placée dans le sol. (fig. I, 2, 3, 4 et 5, Pl. X) ..Ces loges sont séparées par des cloisons
en bois dont les hauteurs vont en décroissant, depuis la tête de l'appareil, de sorte que si on verse de l'eau dans la première, lorsqu'elle est pleine, la cloison forme déversoir, la.seconde loge s'emplit à son tour, et ainsi de suite jusqu'à la dernière ; une fois l'appareil rempli, si on continue à verser de l'eau, elle s'écoulera d'une manière continue en
passant successivement par toutes les loges. Au-dessus des dix premières loges, règne une rigole en zinc dans laquelle on fait arriver la matière à traiter. A la base de cette rigole, et de chaque 'côté, règnent deux petits canaux en zinc n qui communiquent avec les pièces transversales a ayant la forme indiquée sur la fig. 5. Le fond de la rigole est à jour ; il n'est formé que par l'ensemble des pièces a. A la tête de l'appareil, un entonnoir d sert à conduire de l'eau pure à la fois dans les loges par les tuyaux 1), et dans les deux canaux de la rigole, par -les branches c. Par suite de la vitesse horizontale que possède la lavée dans la rigole de zinc, l'eau se tient dans les loges à un niveau supérieur. Alors, il en résulte un courant ascendant qui monte dans la rigole par les intervalles des pièces a. De plus, chacune de ces pièces fournit un courant dont l'inclinaison va en augmentant quand on s'éloigne de la tête. Par conséquent, les matières en suspension dans l'eau
DE PLOMB ET DE ZINC.
sont soumises
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à la fois à trois courants, l'un horizontal,
l'autre vertical et le troisième oblique. Dès lors, elles devront se classer dans les loges par catégories pour chai) sera comprise entre cune desquelles l'expression a (D deux limites d'autant plus rapprochées que ces loges seront plus étroites, et que la vitesse horizontale sera plus grande. C'est précisément pour augmenter cette vitesse horizontale et, par suite, faire un triage plus complet des matières pauvres, que l'inclinaison des pièces a diminue. Les trois loges qui suivent sont destinées à recueillir les parties pauvres, mais non tout à fait stériles. Le stérile seul s'échappe.
A Engis, on passe à cet appareil toutes les matières ayant traversé un trommel de 1 millimètre 3/4. Souvent, quand ces matière S sont riches, on obtient du minerai à fondre dans les premières loges; mais presque toujours on ne fait qu'un travail préparatoire. La production est forte; en dix heures on peut passer à l'appareil 15 tonnes de matières ; mais la consommation d'eau est aussi très-grande ; elle va
jusqu'à 16o à 18o litres par minute. Les frais de traitement propres à l'appareil ne s'élèvent pas au delà de o',70 par tonne de minerai passé. Au Rocheux, on emploie le même appareil qu'à Engis, mais avec des dimensions plus petites. On y passe toutes
les matières ayant traversé un trommel de 5/4 de millimètre. Les deux premières loges donnent du carbonate de plomb à 58 p. 100 qui est considéré comme fini. Les produits de toutes les autres loges sont traités aux cribles du Hartz. Mais les eaux qui s'écoulent avec une grande vitesse, entraînent beaucoup de matières très-fines qu'il faut encore recueillir. On le fait clans des bassins en bois où elles sont conduites. Ces matières sont traitées sur les tables Rittinger dont je parlerai plus loin. Au Blcyberg, on emploie également le bac d'Engis, avec dix loges seulement. Il est clair que le nombre de ces loges