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DE PLOMB ET DE ZINC.
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
peut varier beaucoup. Le produit des six premières va aux cribles du Hartz ou aux tables à secousses ; ce qui se dépose dans les dernières est traité sur les tables Rittinger. Enfin, à Moresnet, on a construit un vaste appareil de 16 mètres de longueur ; mais on a supprimé la rigole de zinc et les pièces a qui introduisent une grande complication dans la construction. Le courant ascendant d'eau pure
vient d'une rigole où le niveau est de 25 cent. plus élevé que celui de l'eau dans les loges. Ici encore, les premières loges donnent de la calamine finie ; les produits des autres sont traités sur les tables Hartweg, mais bientôt ils passeront aux cribles du Hartz. Si l'on veut restreindre un peu le nombre des loges, et chercher à ne faire un produit définitif que dans les deux premières tout au plus, on peut beaucoup simplifier le bac d'Engis en supprimant les pièces a. Et alors, c'est un appareil très -simple, tenant peu de place, et pouvant donner d'excellents résultats sans beaucoup de frais. Il est surtout très-utile pour faire un travail préparatoire. Comme il classe à peu près par équivalence, il faudrait autant que possible, lui faire succéder un appareil classant par densité; c'est ce qu'on a fait à Engis, où les produits du bac sont traités sur les tables ou aux caissons. Le contraire arrive quelquefois, comme au Rocheux et au Bleyberg. Alors l'effet du crible n'est plus que d'achever ce que le bac avait
commencé, et il n'est plus nécessaire de multiplier les loges, car le crible ne servirait plus à rien, si on lui donnait des matières déjà classées exactement par équivalence. Aussi, serait-il préférable, si c'était possible, de classer en grosseur tout ce qui doit passer aux cribles, et de réserver le bac pour les schlammes proprement dits qui passeraient ensuite aux tables. Classeurs Dur. - M. Dor, ingénieur à Ampsin, a inventé et appliqué plusieurs appareils classeurs qui ne sont que
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des caisses pointues à courant ascendant. Tout d'abord il avait formé ses classeurs de cinq barillets plus ou moins semblables à celui qui est représenté par les fig. 26 et 27, PI. VII, et qui est destiné au des modifications
charbon. Mais si l'on se reporte à ce que j'ai dit plus haut, on voit que le système présentait des inconvénients graves dus à l'élargissement des barillets au-dessus du point d'arrivée du courant. C'est ce que la pratique a montré à M. Dor ; alors il eut l'idée de placer au-dessus de l'orifice de ce cou-
rant un disque conique très-aplati. La lavée arrive au moyen d'un tuyau central sur ce disque qu'elle abandonne pour recevoir l'action du courant. Au-dessus, il y a bien encore un élargissement, mais il est très-brusque, et l'inconvénient dont je parlais a disparu en partie.
L'appareil actuel se compose de cinq barillets dont quatre à coulant et un sans courant. On peut y passer environ quatre tonnes en dix heures. La consommation d'eau est considérable. -
Dans cet appareil, les barillets vont en augmentant, puisque la quantité d'eau qui les traverse va en croissant rapidement, quoique la matière diminue. Il en résulte aussi que la consommation d'eau augmente en même temps, car plus le courant descendant est abondant, plus le courant ascendant doit l'être aussi. C'est pour parer à cet inconvénient que M. Dora construit son appareil vertical (fig. 6, PI. X). Le classement se faisant par refus, il en résulte que la quantité d'eau diminue dans les barillets successifs, et que ceux-ci sont de plus en plus petits. De plus, le cylindre A placé au-dessus du cône C empêche tout élargissement de la section au-dessus du point où la matière reçoit l'action du courant, et la marche
de l'appareil est encore améliorée. Tous ces classeurs sont en zinc; ils sont légers et occupent peu de place, surtout celui qui est vertical. Je crois qu'ils peuvent rendre de grands services. Vourtant. ils gagneraient encore à être simplifiés.