Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
554
DE PLOMB ET DE ZINC.
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES :11NERAIS
D'abord on pourrait réduire le nombre des barillets. Si
l'on cherche, en effet, les teneurs des produits des deuxième,
troisième et quatrième barillets, on trouve qu'elles ne diffèrent que peu. Quelquefois même elles augmentent au lieu de diminuer. Cela tient à la difficulté de placer convenablement les robinets à cadran qui règlent les courants ascendants. Il vaudrait donc mieux demandes- seulement à l'appareil un travail d'ébauche, et diminuer le nombre des catégories qu'il fournit. De plus, pour éviter tout engorgement, il faudrait s'arranger de manière que la section - diminuât au-dessus du joint où le courant attaque la matière traitée et augmentât au contraire au-dessous. Il en résulterait que les grains entraînés le seraient de plus en
plus, car ils rencontreraient des tranches où la
vitesse
croîtrait successivement, et ceux qui ne le seraient pas tout d'abord tomberaient immédiatement, car ils ne rencontreraient que des vitesses plus faibles que celle qu'ils auraient déjà surmontée. Il n'y aurait pas de matière en suspension continue, et la production de l'appareil pourrait être considérablement augmentée, sans que pour cela la consommation d'eau devînt beaucoup plus grande. La fig. 28 (Pl. VII), indique comment on pourrait réalises' la disposition décrite ci-dessus. Trois barillets ayant cette forme, placés verticalement l'un au-dessus de l'autre, 'et
classant à refus, feraient, je crois, un bon appareil. On pourrait éliminer beaucoup de stérile et faire deux classes riches. Les appareils à courant d'eau rendent de grands services aussi, lorsqu'ils ne sont pas destinés à produire un classement définitif, ni même un travail préparatoire, mais simplement une séparation en deux classes qui doivent subir isolément .ensuite un traitement complet et souvent trèsdifférent. C'est le cas des appareils employés à Welkenraedt et à Mechernich. Celui de Welkenraedt, désigné sous le nom de schlamin-
355
peter, est un petit appareil en zinc représenté par la fig. 7 (Pl. X).
ce qui a
Celui qui est destiné' à la calamine reçoit tout traversé un trommel de 5 millimètres et partage
lamatière en deux classes dont les dimensions extrêmes sont à peu près s millimètre et 5 millimètres. Celui qui est des-
tiné aux minerais sulfurés ne reçoit que les matières plus
il fait aussi une classe de o à s millimètre. Ce sont ces matières fines qui sent traitées aux caisses pointues à courant ascendant dont j'ai parlé plus petites que 2m"',7 ;
haut.
L'appareil de Mechernich, nommé Llebewiische, est de plus grandes dimensions. Il est représenté par les fig. 8, 9 et Io (PI. X). Il se compose de deux cylindres en fonte
formant chacun un barillet distinct. -Les matières rejetées
par le premier sont versées dans le second. Le courant ascendant arrive par le tuyau b à travers les ouvertures du faux-fond D; les matières lourdes tombent dans la partie E. On les évacue en pressant sur la pédale P, ce qui ouvre la soupape A; en même temps, A' se ferme, afin que l'eau du cylindre ne s'échappe pas pendant qu'on vide. Cet appareil consomme environ 8 pieds cubes d'eau par minute. Mais il a une production colossale. Il sert à appauvrir les sables qui ont traversé le trommel de 2 millimètres. Il traite en vingt-quatre heures tous les sables pro. venant de 2.000 tonnes de minerai, soit an moins 1.5oo à 1.600 tonnes. Il les rend tout à fait stériles, à l'exception de ceux qui renferment du plomb carbonaté, et qui sont épuisés par un traitement au roundbuddles. On peut dire en général que l'introduction des appareils
classeurs à courant ascendant a été la cause d'un trèsgrand progrès dans la préparation mécanique. Elle a en effet donné lieu à un traitement plus rationnel des matières fines, la main-d'oeuvre a été diminuée, et la continuité introduite clans une partie de la préparation. De plus le traitement ultérieur est rendu plus facile, grâce au dé-