Annales des Mines (1871, série 6, volume 19) [Image 190]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINER A ES

Ces tables sont de deux sortes : les unes sont convexes et les autres concaves ; les tables convexes' sont les plus employées. Ces dernières ont été décrites en détail dans le mémoire déjà cité de M. Matrot. Je n'insisterai donc pas beaucoup sur leur description. Je dirai seulement qu'aujourd'hui on est loin de la lourde construction en bois des ateliers du Hartz; comme tous les autres appareils de préparation mécanique, les tables tournantes se sont métallisées, et dans les nouveaux ateliers. de Laurenbn. rg, où on les emploie sur une grande échelle, elles sont complètement métalliques. L'emploi du métal pour la construction de la tablé a eu pour avantage de la simplifier beaucoup en supprimant tout

le système de brosses destinées à agiter les matières à la surface et à produire leur évacuation complète. Avec le bois, il était en effet impossible d'avoir une surface parfaitement unie; l'humidité faisait gonfler le bois, et un grand nombre de petits éclats se soulevaient sans cesse et rendaient, l'action des brosses indispensable. Avec la fonte, au contraire, il n'en est plus ainsi : les courants d'eau prove-

tant des tuyaux à mille trous qui se trouvent par-dessus suffisent très-bien, soit pour agiter, soit pour nettoyer la able.

En les rendant métalliques, on a beaucoup diminué le rayon des tables tournantes ; ainsi, à Laurenburg, elles n'ont que in'.5o de rayon, et encore la couronne n'a que

36i des provenant du classeur à eau, on fait immédiatement DE PLOMB ET DE ZINC.

de la galène à 5o p. ioo de plomb, en une seule opération, avec d'autres classes de mélangés qui doivent subir des traitements ultérieurs.

Les différentes catégories fournies par les tables tournantes et recueillies à leur circonférence ont presque tou-

jours besoin d'être retraitées pour être finies. Ce n'est que dans le cas où l'on traite des matières déjà enrichies, comme à Laurenburg, que la première classe donne du minerai bon à fondre. Il faut alors reporter successivement les matières au sommet de la table, ce qui occasionne encore beaucoup de main-d'oeuvre et de transports. C'est pour éviter une partie.de cette main-d'oeuvre que l'on a imaginé lés-tables étagées. Deux tables tournantes à axes

parallèles sont disposées l'une au-dessus de l'autre, de sorte que la première classe de l'une tombe sur la seconde, et soit finie là. Mais on n'éVite ainsi qu'une partie du mal, et on compliqhe l'appareil. Souvent la table supérieure est concave ; les matières et l'eau de lavage arrivent à la cir-

conférence, et descendent comme dans un entonnoir. A l'inverse de ce qui se produit sur la table convexe, l'intensité du courant descendant va en augmentant au fur et à mesure qu'il s'approche du bas de la table. Si c'est une bonne condition pour que l'entraînement des matières stériles se fasse bien, et que par suite la première classe soit

les agite constamment, ce qui est une bonne condition pour

plus enrichie, c'est aussi une cause de pertes .plus considérables, car les points riches peuvent être entraînés avec les stériles. On a pris cette disposition surtout pour mettre les deux tables sur le même axe, et simplifier par suite l'appareil. A Silberau, oit beaucoup de tables sont doubles, les deux systèmes se rencontrent concurremment, et je ne sais trop celui qui doit avoir la préférence. Je vais indiquer maintenant en quelques mots le travail

que le classement par densité se produise bien. Ainsi, à

des tables tournantes dans les divers ateliers où je les ai

Laurenburg, lorsque l'on traite les matières les plus lour-

vu appliquer.

orn.65 .de largeur. Malgré ce peu de largeur, on peut néanmoins produire un bon travail ; en disposant les tuyaux à mille trous de manière que leurs jets soient dirigés vers le haut de la table, on peut faire remonter un peu les matières, et les empêcher de descendre trop vite; on les force ainsi à rester plus longtemps sur la table, et on