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SUR LN NOUVEAU FLUOPHOSKIATE
TROUVÉ DANS LE GÎTE D'ÉTAIN I DE MONTEBRAS (CREUSE). 17
cide phosphoriqUe a été dans de pareilles zones entièremen t
argile d'un gris rosé avec cristaux de quartz bipyramidés. Le toit est du granite de dureté moyenne.
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fixé par la chaux et y a produit l'apatite manganésifère bleuâtre, ci-dessus mentionnée. Ainsi l'on peut affirmer que les points d'élection pour la formation du minéral sont les "canaux orientés Suivant la direction Land's End el ouverts dans le granite au voisinage immédiat de l'elvan. C'est du reste dans ces conditions que nous avons rencontré, soit à la surface, soit par nos galeries, les plus beaux échantillons de fluophosphate, et c'est par la description détaillée de quelques-uns de ces points d'élection que je vais essayer de préciser les circonstances caractéristiques de t=on gisement. A la surface, le minéral quoique répandu sur une grande étendue, abondait surtout au milieu des fouilles anciennes, dites du Communal; il y était parfois en bloc de 20, 3o kilogrammes et au delà.: Ces fragments d'un blanc opaque sont sillonnés de veines de wawellite, et teintés par place d'un bleu turquoise (*). J'ai dit plus haut que sous cette région nous avions atteint,.à 3o mètres du jour, le fiuophosphate translucide. Voici quels sont, en ce point, les roches encaissantes et la composition des filons.
Le porphyre forme le mur; il est kaolinisé sur une grande épaisseur ; de telle sorte que la roche, conservant à distance l'aspect d'un elvan consistant, est en réalité une (*) Les fouilles de Montebras ont depuis longtemps attiré l'attention des archéologues de la Creuse. Dans son introduction au Dictionnaire archéologique de ce département : Époque celtique (Caen, 1871), M. P. de Cessac, inspecteur de la Société française d'archéologie, parle de Montebras avec intérêt. Un membre distingué de la même société, M. le docteur Chaussat, m'exprimait récemment l'opinion que les anciens avaient dû rechercher à Montebras, outre l'étain, la turquoise (calaïte ou callaïs de Pline), comme précieux objet d'ornement. Il ne me paraît pas du tout impossible que l'ex-
ploitation moderne ne trouve un jour, dans cette pierre remarquable, une source inattendue de profits.
Le filon est orienté Land's End ; il plonge au sud sous une
très-faible inclinaison, d'environ de 5o à 35 degrés avec l'horizon ; sa puissance atteint par places 5 à 4 mètres. Des galeries ont été ouvertes dans le filon à divers niveaux : à 15 mètres sous la surface et vers 5o mètres (galerie d'écoulement) ; une cheminée ou descente oblique, creusée dans le filon, relie ces deux niveaux ; elle mesure environ 23 mètres suivant sa pente. Au niveau de 5 mètres qu'avaient atteint les travaux anciens, la région du mur comprend des argiles blanches et rosées contenant par place des mouches d'étain oxydé; la région du toit est éminemment quartzeuse ; le quartz ren-
ferme de l'orthose rosé et des mouches d'étain, dont les plus grosses dépassent le poids de s kilogramme; c'est principalement dans les argiles, au voisinage du quartz, que l'on trouve une série de masses ou boules du fluophosphate à l'état opaque et plus ou moins modifié. Les boules sont généralement englobées dans une argile dure, de couleur brun rouge ou lie de vin (*). L'argile enlevée laisse une surface caverneuse irrégulièrement corrodée ; ces corrosions pénètrent, ou non, Pintétérieur de la masse. Si la masse est compacte, on reconnaît en la brisant qu'elle est sillonnée de joints ou veinules ; les plus minces ont quelques dixièmes de millimètre d'épaisseur et sont formés par une sorte de feuille de wawellite (*) L'analyse de cette argile donne sur 100 parties Silice. Alumine
Peroxyde de fer. Acide phosphorique. Eau combinée Total
La cassure est conchoïdale; par exposition délite à la façon des marnes.
Tom XX, 1871.
49,33 33,83 0,83 0,07 11,59
.
98,6
a matière se
15r