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hIÉTALLURG1E DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
?.11TALLERGIE DE L'.ARGENT AU MEXIQUE.
cependant, telle est l'abondance des minerais, telle aussi la puissance des usines, que ces minés du Fresnillo ont encore produit, de 1859 à 1865, 29 millions de francs d'argent et réalisé un bénéfice net d'environ 540.000 francs.
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CHAPITRE PREMIER.
Situation générale des usines.
Les quelques observatinns que je viens de présenter sur la richesse des filons et leur allure en profondeur me semblent conduire à une conclusion utile.
Les grandes richesses retirées des filons du Nouveau Monde ont souvent excité l'esprit d'entreprise, et de grands capitaux venus d'Europe ont été consacrés au Mexique ou ailleurs à la reprise des mines les plus célèbres laissées par les anciens. L'expérience prouve que de telles entreprises
sont des plus périlleuses; elle montre que les. minerais riches ont été poursuivis par les anciens mineurs avec une ténacité très-grande, et qu'après les énormes dépenses nécessaires pour reprendre des exploitations si vastes et si bouleversées, on ne trouve le plus souvent, qu'un gîte appauvri, inexploitable dans sa profondeur. D'un autre côté, s'il est certain qu'il existe en Amérique, dans le voisinage des roches dioritiques, des minerais d'ar-
gent, d'une richesse et d'une abondance inconnues en Europe, s'il est même possible de poser quelques règles pour aller à leur rencontre, il est aussi constant que ces dépôts d'argent sont rares, et que par conséquent ce n'est pas de leur exploitation possible que doivent s'attendre les . grands produits nécessaires à ces entreprises lointaines, tandis que, au contraire, ces produits peuvent être presque sûrement réalisés par l'exploitation bien faite des minerais pauvres, mais abondants, que contiennent les filons.
Les conditions économiques des usines mexicaines n'ont
rien de comparable aux conditions analogues des usines européennes. L'industrie minérale est, en effet, la seule qui existe au Mexique; elle ne peut pas, connue en Europe, s'aider du concours des industries voisines ; elle doit, en chaque lieu, satisfaire seule à ses besoins. Les ressources naturelles que lui offre le pays sont des plus limitées, et, pour les mettre en oeuvre, elle ne dispose que d'une population ignorante qui depuis un demi-siècle semble n'avoir d' énergie que pour la guerre civile. Aussi, dans l'appréciation
qu'on peut en faire, faut-il moins considérer le vice des méthodes employées et l'imperfection des résultats obtenus, que les difficultés même au milieu desquelles ces résultats
sont produits. Avant d'entrer dans le détail des usines, je crois donc utile de donner quelques indications générales sur les ressources dont elles peuvent disposer.
Les principaux articles de dépense pour les usines d'amalgamation, que j'ai surtout en vue, sont dans l'ordre de leur importance 1° La force motrice, Sel,
2^Les réactifs nécessaires, 50 La main-d'oeuvre.
Mercure, Magistral, Combustible,
J'examinerai, dans ce qui va suivre, chacun de ces éléments du travail ; j'ajouterai, à la suite, quelques détails sur les moyens de transport existant au Mexique.