Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 72]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

bassins de dépôt pour être amalgamées sur le patio ; les sables déposés au fond de la cuve sont portés à la planilla. 50 Lavage à la planilla. La planilla est une aire de

dirige contre le courant descendant, le ramène en arrière et provoque ainsi un nouveau classement des matières ; souvent aussi, il racle avec une palette de bois les dépôts supérieurs les plus lourds et projettant l'eau avec force, les relève sur le talus incliné pour les enrichir encore. Les produits de ce travail varient suivant la nature des

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lavage, en terre, formée de marnes ou de résidus de minerais très-fins et très-fortement tassés. Cette aire a 3 mètres de largeur, et présente dans sa section longitudinale le profil indiqué par la fig. 5, Pl. II. Ce profil comprend, en tête de l'appareil, un talus T de im,o5 de longueur et incliné à l'horizon de 35 à 36° s'il s'agit de minerais lourds et seulement de 28 à 300 si les gangues sont légères. Au pied de ce talus, la surface de la planilla se prolonge en une série de plans inclinés se rapprochant de plus en plus de l'horizontale. Le premier de ces plans, a' V, a om,4o de long et est inde base pour i de hauteur; le deuxième, b'd cliné de a om,65 de long et 5 de hase pour 1 de hauteur; le troisième, c'd a orn,7o de long et 17 de base pour i de haujusqu'au pied de l'appareil, et son teur ; le- dernier a inclinaison est de 55 de base pour j de hauteur. La planilla est entourée sur trois de ses côtés par des murs ou par des poutrelles jointives; à son pied est un réservoir d'eau, avec lequel elle communique par deux ouvertures no' ménagées de chaque côté de la cloison inférieure. Les sables tirés du bassin de débourbage se placent en couche bien uniforme sur toute la surface du talus supérieur. On opère à la fois sur 46o kilogrammes environ de minerais supposés secs. Pour le lavage, l'ouvrier se place au fond de l'appareil, assis sur la cloison inférieure P; avec une corné de boeuf ouverte, il puise de l'eau dans le réservoir R et la lance contre le talus mn du minerai à laver ; l'habileté consiste à faire arriver l'eau en nappe mince et Lien uniforme sur toute la largeur de la planilla,. Les matières, rapidement entraînées par l'eau sur la pente du talus supérieur, se déposent et se classent sur les plans inférieurs d'inclinaison beaucoup moindre. Ces aspersions d'eau sont fort actives, de 50 à 35 par minute ; de temps en temps, l'ouvrier les

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minerais.

A Catorce et à Matehuala, en outre du bromure, les minerais contiennent une portion notable de sulfure d'argent très-finement disséminé dans les gangues, et qui échappe à toute espèce de classement clans les opérations du lavage ;

on ne fait donc pas de stériles; les boues décantées du débourbage, les sables pauvres séparés par le lavage, sont réunis pour être amalgamés sur le patio ; le travail de la planilla aboutit ainsi à concentrer le bromure dans un poids très-réduit de minerai qui devient assez riche pour pouvoir

être traité par le cazo, il produit en outre des minerais pauvres qu'on envoie au traitement du patio. Pour les minerais ordinaires de ces districts, les schlichs riches ainsi obtenus ne représentent que 1/2 à 2 p. ioo du

poids des minerais primitifs ; leur teneur varie de i à 5 p. ioo d'argent. Ce travail de concentration se fait le plus souvent à l'en- . treprise, et sous le contrôle d'un contre-maître habile qui détermine, par Un lavage d'essai, les sables qu'on peut séparer, pour le patio, comme suffisamment appauvris de bromure. Deux ouvriers se réunissent d'ordinaire pour travailler de compagnie ; ils débourbent et lavent en 6 heures de travail effectif 20 charges de minerais, soit 2.760 kilogrammes, et reçoivent pour obtenir un schlich réduit à

2 p. 100 du poids primitif, 5/4 réal par charge, ce qui équivaut a 17,355 grammes d'argent par tonne débourbée et lavée.

Dans les exploitations du Cerro de Potosi, le bromure d'argent paraît exister seul dans une certaine classe de