Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 71]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

En résumé donc L'emploi des machines à vapeur appliquées à des cylindres broyeurs et à des arrastras de grande dimension comme au Fresnillo, sera toujours plus avantageux que le travail des

10 Pulvérisation. Les minerais sont d'abord bocardés à sec dans le bocard à mules décrit ci-dessus, ils sont ensuite soumis au travail de l'arrastra. Mais comme dans tous ces districts, de Potosi, de Matehuala, etc. le bromure d'argent a pour gangue de la chaux carbonatée, des argiles plus ou moins sableuses et du sulfate de chaux, que les minerais y sont par conséquent très-friables, comme il s'agit, de plus, d'obtenir des sables fins et propres au lavage, et non pas les boues impalpables nécessaires au patio, on modifie la conduite du travail de porphyrisation en abrégeant sa durée, en augmentant ensuite le nombre des pierres meulières, et en diminuant le poids de chacune d'elles. Les moulins n'ont alors que 2"',5o à 200,70 de diamètre; ils ne sont attelés que d'une seule mule, et ont quatre pierres qui pèsent chacune de 70 à Io° kilogrammes. Les dépenses sont, par conséquent aussi, moins élevées. A Matehuala et pour des prix moyens de fourrages : ces

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mules appliqué aux bocards et arrastras ordinaires, pour des prix de combustible ne dépassant pas 54 francs la tonne

de bois à deux mois de coupe. Cependant, la nature de la machine adoptée au Fresnillo, pour la mise en mouvement des arrastras, entraîne une perte de près de 4o p. loo de la force effective. Cette disposition ne doit donc pas être imitée.

Lavage des minerais avant l'amalgamation. Lorsque les minerais, destinés à l'amalgamation par le patio, renferment

une proportion notable de sulfure ductile ou de bromure d'argent, il est nécessaire d'enlever par un lavage préalable le plus possible de ces espèces minérales, car le sulfure pur ne se pophyrise pas et donne des pertes considérables au patio, et le bromure y est irréductible (*). Dans le premier cas, on obtient un schlich de sulfures, le plus souvent très-riche en or, que l'on scorifie sur un bain de plomb ; dans le second, on retire un sable ferrugineux, très-riche en bromure d'argent, que l'on traite par le cazo. Le lavage préalable des minerais pour l'extraction des sulfures riches (polvillos) est assez rare ; ce lavage est au contraire général à San-Pedro Potosi, à Matehuala, à Catorce,

où les minerais de bromure d'argent ont été trouvés avec abondance; ce traitement comprend La pulvérisation des minerais, 2° Le débourbage des sables obtenus,

5° Le lavage à la planifia.' Il produit : i° des sables riches portés au cazo ; 2° des résidus mis de côté pour l'amalgamation sur le patio. (*) Le bromure d'argent (plata verde) est, comparativement au chlorure et à l'iodure, ie composé qui domine dans les filons qui, au mexique, Out contenu ces espèces avec quelque abondance.

o

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dépenses sont comme suit

En reales (VS de piastre) et par Charge,

Bocardage

Pulvérisation par l'arrastra. Ensemble.

.

En grammes d'argent et par tonne.

0,75

17,562

2,5.

57,869 75,25t

3,25

2° Débourbage. Les minerais, au sortir de l'arrastra, contiennent une portion considérable de boues argileuses trèsfines, qui gêneraient beaucoup dans l'opération du lavage ; on les élimine d'abord. Les sables sont emmenés dans une cuve en maçonnerie, large et peu profonde, 5m,85 de diamètre, 000,90 de profondeur; on ajoute deux parties d'eau, pour une partie déjà versée dans l'arrastra, puis deux hommes entrant dans la cuve, y marchent en tout sens, et mettent toutes les matières en suspension. Après 2 heures de repos, on laisse écouler les boues qui ne se sont pas déposées, et, suivant les usines, elles sont rejetées comme stériles, ou recueillies dans des TOME XX, 1871.

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