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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
cendré; frottée contre le fond de la sébile elle se résout
d'arriver au corps du mercure devant exister d'abord dans la limadura supérieure en tête du dépôt. Ces caractères de l'essai à la sébile étant réunis et ayant persisté vingt-quatre heures, il n'y a plus qu'une décision à prendre, celle d'arrêter l'opération. Cependant ces caractères de l'amalgamation qui finit sont assez difficiles à saisir. A mesure que les minerais s'épuisent d'argent, la limaille supérieure est de plus en plus fluide; les globules mercuriels qui la gagnent de plus en plus, rendent tous les jours plus difficile la séparation de l'amalgame d'argent qu'elle peut contenir, et qui peut ainsi échapper à l'observation, et dans ce cas, la torta pourrait encore retenir une proportion d'argent amalgamable fort importante. Les azogueros hésitent donc toujours à décider qu'il faut enlever la torta. Pour s'éclairer davantage, on peut prélever sur la torta quelques dizaines de livres de minerais, en faire une petite torta d'essai, à laquelle on ajoute immédiatement un peu de sel, si on le juge utile, et toujours un peu de magistral. Vingt-quatre heures après on fait l'essai ; si les caractères primitifs persistent, on a très-probablement atteint le terme de l'opération ; mais, si l'amalgamation a recommencé, il faut faire à la grande .torta des additions de réactifs proportionnelles, et suivre à nouveau le travail. Dans quelques usines on s'entoure encore d'autres précautions : on lave quelques livres de minerais prélevées avec soin dans toute la torta. L'amalgame est séparé, séché
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en une multitude de petits globules de mercure qui courent en tous sens et ne laissent aucune trace d'amalgame. Les sulfures argentifères ont disparu, et le résidu métallique (pyrites de fer, de cuivre, etc.) resté inaltéré, ne doit plus mettre en évidence la moindre trace de mercure métallique lorsqu'il est comprimé avec force. Enfin le mercure doit avoir conservé sa couleur grise très-légèrement cendrée. Ces trois caractères doivent être simultanés; ils suffisent alors pour qu'on puisse affirmer la fin de Topération. La pratique du patio montre en effet avec évidence que la couleur gris cendrée du mercure et l'énergie des réactions qui amènent l'argent à s'amalgamer, quelles que soient
du reste la nature réelle de ces réactions et la cause de cette altération du mercure, sont deux faits en quelque sorte réciproques ; l'amalgamation ne commence que lorsque cette couleur apparaît, elle cesse si le métal reprend sa couleur blanche ordinaire. La persistance de la couleur grise à la surface du mercure, à la fin de l'opération, permet donc d'affirmer que les réactions capables de réduire le sulfure d'argent à l'état d'amalgame persistent encore dans l'intérieur de la torta. On a vu aussi que le premier indice de l'amalgamation prochaine de l'argent était l'apparition .de globules mercuriels que l'on dégageait des sulfures métalliques en les frottant avec force. Tant que ce fait persiste, il y a prendido, disent les azogueros, c'està-dire qu'il existe, dans le corps même des sulfures, des particules métalliques auxquelles le mercure est devenu
adhérent ; dès que ce fait disparaît, c'est qu'il n'y a plus dans la torta que des matières pour lesquelles le mercure demeurera désormais inerte. Enfin si la lisière supérieure du dépôt au fond de la sébile, ne montre que du mercure coulant sous la friction, sans trace d'amalgame, c'est en vain qu'on ferait travailler les mules ; on pourrait diviser le
mercure, mais on ne l'enrichirait jamais, l'argent avant
et pesé ; puis le mercure est expulsé sous le moufle, ou
bien au chalumeau, dans un petit creuset d'essai pour or. L'argent obtenu est pesé. On connaît le mercure total répandu dans la torta ; d'après l'expérience qu'on a des minerais, on évalue la perte du métal pendant le traitement ; il est donc facile de calculer le poids actuel de l'amalgame total et de l'argent qu'il produira. Ces essais sont un simple contrôle, car s'ils indiquent que l'amalgamation doit