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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
de l'opération de Zacatecas en diminue les frais ; mais les eaux sortant des cuves entraînent toujours du mercure et de l'amalgame, qu"on peut constater en abondance dans les résidus. Ces pertes n'existent pas à Guanajuato, ou y semblent insignifiantes ; elles font plus que compenser l'excès de dépenses que cause la lenteur plus grande de l'opération; les lavoirs de Guanajuato doivent donc être préférés. Séparation du mercure et de l'argent. Fusion des barres. L'amalgame fluide, retiré du Lavadero, étant bien lavé et débarrassé des sulfures métalliques qui adhèrent toujours à sa surface en l'essuyant avec une étoffe de laine, on le verse dans une chausse filtrante (manga). Ces chausses sont faites de toile à voile très-serrée ; elles ont la forme
5 à G centimètres d'épaisseur, et enfin porté à l'atelier de
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d'un cône, ayant d'ordinaire in',8o de hauteur et om,6o d'ouverture en diamètre à la base. Elles sont garnies tout autour de cette base, d'un fort anneau et de chaînes de fer, au moyen desquelles on suspend la manga au-dessus d'une caisse de madriers, rendue étanche par une garniture de cuir intérieure, et qui reçoit le mercure filtré. On verse dans ces chausses jusqu'à deux et trois tonnes d'amalgame liquide. Sous son propre poids le mercure s'écoule à travers la toile sans entraîner l'argent, en proportion notable du moins. Après vingt-quatre heures de suspension pour des charges de cette importance, il reste dans le sac de toile un amalgame solide, extrêmement dur vers sa partie la plus élevée, où il tient près de un tiers de son poids d'argent, mais encore fort mou vers la pointe du cône où il contient encore sept huitièmes de son poids en mercure. En moyenne, et pour la distillation facile du mercure qui reste, l'amalgame doit, au plus, contenir 5 de mercure pour d'argent.
L'amalgame retiré du filtre en toile, est concassé sur des tables à rebords, garnies de Cuir; puis, comprimé dans des moules en fer ayant la forme de secteurs circulaires, tronqués à leur sommet avec un angle au centre de Go' e
distillation.
La distillation du mercure qui reste, se fait en plaçant l'amalgame d'argent sous une grande cloche de bronze entourée de charbons incandescents et renversée au-dessus d'un courant d'eau froide. L'appareil est disposé de la ma- _ nière suivante (Pl. II, fig. 11) Un bassin de bronze E, cylindrique à sa partie supérieure, conique, ouvert et recourbé à sa partie inférieure, est encastré vers le haut dans une voûte en maçonnerie, et affleure exactement un terre-plein pavé de briques réfrac-
taires, puis vers le bas plonge dans le courant d'eau. Le bec recourbé de cette sorte d'entonnoir aboutit à un canal rempli par le courant, et qui débouche clans une cuve extérieure C. Le conduit d'arrivée de l'eau sous la voûte 0, et l'orifice d'écoulement 0' pratiqué près du bord supérieur de la cuve extérieure sont réglés de façon à maintenir l'eau à un niveau constant, à peu près à la naissance de la partie cylindrique du bassin. Trois taquets m, n,p, venus de fonte avec cet entonnoir inférieur, reçoivent un plateau en fer g mobile, à trois pieds, percé d'une ouverture à son centre, et sur lequel on place six des morceaux d'amalgame ; puis,
empilant d'autres assises, on bâtit une sorte de colonne creuse d'argent A, pesant dans certaines usines jusqu'à 1.000-kilog. On abaisse alors sur cette colonne, une épaisse
cloche de bronze P, capellina, manoeuvrée à l'aide d'un treuil, et qui vient poser sur le rebord annulaire x, y, du bassin inférieur. Le diamètre de la cloche supérieure et du bassin sont égaux ; ils varient de om,52 pour les petites usines à orn,54 pour les grandes exploitations. L'entonnoir a lui-même alors om,52 et orn,85 de profondeur ; les hauteurs correspondantes des capellinas, sont : im,61 et 1'", 15. L'épaisseur du bronze varie de 5 à 4 centimètres; les secteurs d'anialgame, doivent être moulés et montés de façon à laisser entre eux et la cloche un espace libre de 2 et demi