Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 103]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

tonneau se prolonge et porte un tambour qui reçoit le mou-

vement, emprunté d'ordinaire à l'arbre d'une arrastra voisine. La partie inférieure du tonneau porte huit tubes de fer munis de robinets et terminés, les uns par une pomme d'arrosoir très-fine, et les autres façonnés de manière à faire écouler l'eau en, sens inverse du mouvement sous forme d'une lame très-mince.

Les sables à laver se chargent sur le talus du tronc de cône supérieur. Les tubes ont des longueurs différentes, de

façon à distribuer l'eau sur la partie inférieure du dépôt, sans atteindre la surface du cône inférieur, sur lequel les matières se déposent et se classent. A mesure que les sables

sont entraînés par l'eau, l'ouvrier laveur emmène, sous la pluie que distribuent les tubes, les matières que l'eau ne pourrait atteindre. La charge étant épuisée, le dépôt des sables lavés est divisé en deux parties : l'une formant une couronne de om,8o de large à partir du cercle intermédiaire ah, et qui est celle des sables enrichis; l'autre, inférieure, et qui est rejetée comme stérile. Les sables réservés sont chargés à nouveau, et ainsi quatre ou cinq fois de suite, éliminant à chaque fois une partie du dépôt inférieur considéré comme stérile. Le service de l'appareil exige Un ouvrier laveur payé i piastre par jour ; Un manuvre pour le transport des sables à 1/2 piastre par jour.

En huit heures de travail ces deux hommes lavent 4. 5oo kilogrammes environ de sables, ramenant les résidus à 12 OU 13 p. 100 du poids primitif.

Les pertes d'argent causées par le lavage sur cet appareil sont données par les résultats suivants 2. 3oo kilogrammes de minerais-résidus tenant 34 grammes

d'argent au quintal, lavés comme il vient d'être dit, furent réduits à 272 kilogrammes qui rendirent à l'essai 8o grammes.

MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

L'argent contenu dans les sables chargés était donc de. L'argent des résidus du lavage était de La perte totale ressort ainsi à

93 ok,782 0k,565

Soit 72 p. 100 de la teneur primitive pour une concentration, soit une diminution de poids de 88 p. loo. Ces planillas circulaires ou celles décrites avant elles, laissent

donc encore intact ce problème du lavage des matières fines argentifères.

Les résidus lavés sont réunis aux sulfures métalliques qui ont été retirés des cuves de lavage, et traités par la fonte, ou amalgamés après grillage, comme je l'ai dit cidessus. Les pertes d'argent à ce nouveau travail ne peuvent pas s'évaluer à moins de 25 p. ioo. Les résultats qui précèdent suffisent pour montrer que ce

n'est pas par le lavage des résidus des tortas qu'on peut espérer d'atténuer d'une manière sensible les pertes du traitement primitif. L'argent ainsi produit ne couvre pas, le plus souvent, les frais de son extraction. Aussi la plupart des usines laissent-elles échapper les eaux de lavage des tortas à teneur ordinaire, n'appliquant le travail de la planilla qu'aux minerais exceptionnellement riches ou exceptionnellement rebelles CI Le lavage des résidus n'est ainsi qu'un travail accidentel et sans grande importance, n'occasionnant dans le roulement général des usines que des dépenses tout à fait acces-

soires, comme on peut le voir par les chiffres suivants tirés des usines de Zacatecas et Guanajuato que j'ai prises pour exemple. (*) A l'usine de Loreto-Pachuca, les résidus retirés par le lavage des boues ne représentent pas 1/3 p. 100 du poids des minerais primitifs. A l'usine de liegla, ce n'est pas le i/io de cette quantité.