Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 102]

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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.

par la seule élimination des terres, arriver à des teneurs assez élevées; les résidus de lavage sont alors grillés au réverbère et sans sel, à un feu très-doux et pendant un temps très-court, repassés aux arrastras, puis traités sur le patio par la méthode ordinaire. A Guanajuato, où ce travail des résidus se fait avec plus de soins que partout ailleurs, les sables sont enrichis soit sur des planillas ordinaires, soit sur un appareil spécial, la planilla cireular, sorte de round-buddle renversé, analogue, du reste, aux tables à entonnoirs usitées en Europe. Les planillas se construisênt à Guanajuato comme à San Pedro Potosi et Catorce ; mais comme il s'agit ici d'isoler des résidus d'argent le plus souvent en lamelles minces et mêlés à des sables mal débourbés, au lieu d'avoir à séparer des grains de bromure qui se trouvent dans des sables propres et légers, les pentes de la planilla sont moins rapides, et l'opération se fait plus lentement. Les planillas de Guanajuato ont d'ordinaire 2n',5o de largeur et 5m,5o de longueur ; elles se réduisent à deux plans

inclinés, l'un en tête, le plus élevé, ayant une base horizontale de im,54 pour une hauteur de o,67; l'autre, inférieur, de 2'1'06 de base pour o,55 de hauteur. La charge ordinaire se compose de 46o kilog. de sable tenant de 8 à lo p. loo d'eau; le minerai est réduit à* environ de son poids primitif; il faut ménager beaucoup l'action de l'eau et relever très-souvent les matières; on ne peut guère passer que deux charges par jour; les dépenses totales de lavage et de transport des sables s'élèvent en moyenne à i .1 piastre par planilla et par jour. J'ai montré qu'a San Pedro Potosi, au lavage sur la planilla des minerais de bromure, les pertes d'argent s'élevaient à 45 p. 100 du métal contenu ; ces pertes sont plus considérables encore dans l'enrichissement des résidus du patio. En effet, 462 kilog. de résidus (*) débourbés- et re(*) Poids des minerais secs.

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cueillis près des cuves de lavage des tortas, rendant à l'essai 52 grammes aux 100 kilog. furent lavés sur la planifia et réduits à 47 kilog. La teneur était devenue de J lo grammes. L'argent contenu dans les sables à laver était donc de, . L'argent conservé dans les sables lavés est de L'argent perdu ressort ainsi à. Soit à 65 p. 100 de l'argent contenu

01,157 o1,051 ok,o96

La réduction de poids fut des -?T, dans cette expérience : si l'on voulait, comme à San Luis Potosi, réduire les sables

à:2 eu 5 p. 100 de leur poids, les pertes seraient encore plus fortes. En effet : 5041,6 de sables résidus, rendant à l'essai 54 grammes d'argent aux 100 kilogrammes, furent réduits par le lavage à la planilla à 151,45. La teneur du produit lavé fut trouvée de 22,71',4 aux ioo kilog. L'argent contenu dans les sables était ainsi de L'argent des résidus du lavage est de L'argent perdu est Soit 82 p. ioo du métal contenu.

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Les résultats obtenus avec la planifia circulaire ne sont guère meilleurs. Dans cet appareil (fig. 5 et 6, Pl. III), l'aire de lavage est fournie par la réunion de deux troncs de cône renversés. Le tronc supérieur a 5-,60 et 4 mètres de diamètre à ses bases et o,4o de hauteur; le tronc inférieur a orn,2o de hauteur et orn,65 à sa plus petite base qui est le fond de l'appareil. Cette base est ouverte et donne issue aux eaux de lavage par le conduit vertical A et le canal de fuite B. Le massif de l'appareil est en maçonnerie, l'aire de lavage est faite de résidus' de minerais très-fortement tassés. Au centre du cylindre creux A, un pieu vertical supporte, mobile sur un pivot g, un tonneau T ouvert à sa partie supérieure, et

dans lequel arrive un courant d'eau constant. L'axe du