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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
l'opération plus qu'on ne l'aurait fait avec des minerais sulfurés, de faire des essais quotidiens de l'amalgame formé, et de ne procéder au lavage que lorsque la teneur en argent de cet amalgame est restée constante au moins pendant deux jours. L'emploi de ces amalgames, pour le cas qui nous occupe, diminue la durée de l'opération et amoindrit aussi beaucoup les pertes de mercure, mais il n'améliore que bien peu le rendement en argent ; aussi, lorsque les minerais sont un peu riches en chlorure ou bromure d'argent, préfère-t-on abandonner la méthode du patio et avoir recours à celle du cazo. Le travail avec les amalgames métalliques est donc en quelque sorte accidentel. Application des amalgames métalliques au traitement des minerais sulfurés. - Cette utilité des amalgames métal-
liques, pour abréger le travail du patio et diminuer
les
pertes en mercure dans le traitement des minerais contenant de l'argent vert (*) , est depuis longtemps connue au Mexique; sa pratique semble y être aussi ancienne que la méthode même du patio. Plus tard, lorsque les réactions de l'amalgamation mexicaine furent expliquées par la transformation du sulfure d'argent en chlorure, en présence du sel et du magistral, et la réduction de ce chlorure par le mercure, on chercha, dans le traitement des minerais sulfurés, à remplacer ce dernier métal par un -autre moins cher et capable de la même action réductive. Le fer, le
zinc, le plomb, l'étain, le cuivre furent successivement essayés, et les recherches poursuivies dans ce sens avec d'autant plus d'ardeur que les prix très élevés du mercure pesaient alors très-lourdement sur le travail des mines. Depuis, ces recherches n'ont pas discontinué, et les résultats aujourd'hui bien certains auxquels on a été conduit (*) On applique indistinctement, au Mexique, cette dénomination d'argent vert (plata verde) au chlorure, au bromure et à l'iodure.
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sont bien loin de ceux qu'on pouvait attendre d'après la théorie de l'amalgamation du patio. Je vais en donner le résumé.
Le fer en limaille introduit dans une torta en bon travail ralentit immédiatement l'amalgamation, et si le métal est en grand excès, toute réaction est suspendue; le mercure refuse de prendre de l'argent. Le zinc agit dans le même sens. A Guadalupe y Calvo, l'emploi de ce métal, dont on attendait les meilleurs effets pour supprimer les pertes du mercure, fut essayé avec le plus grand soin. Des tortas traitées par l'amalgame de zinc furent laissées, jusque pendant quatre mois, étendues sur le patio, observées par des ingénieurs distingués venus d'Angleterre et d'Allemagne, et conduites par les azogueros les plus habiles, choisis dans tout le Mexique. On ne put gagner ni économie de temps ni amélioration du rendement en argent, et les pertes en mercure furent à très-peu près les mêmes que dans le travail ordinaire. Les résultats sont tout à fait différents si l'on opère avec l'amalgame de cuivre. Par son emploi, on arrive toujours à diminuer la consommation du mercure, à abréger la durée de l'amalgamation, et à obtenir un meilleur rendement en argent. Cette action favorable du cuivre fut d'abord distinguée à Guadalupe y Calvo, mais elle n'y fut point expliquée (*) . De nombreux essais ont été faits depuis, et bien que l'emploi de ce métal ne se soit introduit nulle part dans le travail des tortas ordinaires, on l'utilise cependant dans toutes les usines bien conduites : 10 pour porter remède aux tortas échauffées, en place de la chaux autrefois employée ;
2° pour préserver le mercure dans les arrastras où l'on amalgame des minerais aurifères.
Je reviendrai plus tard sur l'emploi pratique du cuivre (*) Saint-Clair Duport. De la production des ilétaux précieux au
Mexique.