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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
§ 6.
AMALGAMATION PAR LE CAZO.
La méthode du cazo consiste, comme on l'a vu ci-dessus, à amalgamer les minerais d'argent dans une chaudière à fond de cuivre en présence d'une liqueur salée bouillante. Les minerais ainsi traités doivent contenir le métal pré-
cieux à l'état de chlorure, bromure, iodure; ils doivent aussi avoir une teneur élevée en argent 1/2 à 3 p. too, et
s'ils sortent de la mine en dessous de ce titre, on doit les y amener par le lavage à la planilla. Travail du cazo. Le cazo (fig. 7, Pl. III) est une chaudière à fond plat en cuivre A, à parois cylindriques légèrement évasées, faites en fortes douves de bois. Le métal du fond est en cuivre impur ; il a une épaisseur fort grande, 18 à 20 centimètres, et forme une sorte de capsule à fond plat, ayant n,8o de diamètre et om,18 de profondeur. A
son centre, ce fond porte venue à la fonte, une crapaudine sur laquelle tourne, sur un pivot de bronze, un arbre
vertical portant deux bras en croix horizontaux, l'un c à o"',45 du fond et tournant ainsi dans l'intérieur du vase, l'autre d à orn,85 de hauteur, se prolongeant au dehors et servant à l'attelage d'une mule. Les douves de bois ayant on',7o de long reposent par une entaille à mi-bois sur le rebord saillant de la capsule inférieure. Elles sont maintenues par de forts cercles de fer. Tout autour de ces douves on élève un massif de terre compacte T épais au moins de om,45. L'appareil est disposé au-dessus d'un fourneau, de con-
struction en général fort grossière, où l'on brûle du mau vais bois, troncs de palmiers, souches d'agave, suffisants d'ailleurs pour faire bouillir l'eau salée qu'on verse dans la chaudière. Deux prismes de cuivre massifs B, pesant chacun 3 quintaux, 158 kilogrammes, sont attachés au bras inférieur de l'arbre vertical ; ces blocs doivent être disposés de façon à frotter ensemble sur toute la surface du fond du cazo. Une
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seule mule attachée au bras supérieur met l'appareil en mouvement. Les dépenses d'un pareil cazo pouvant durer dix ans, sont Fond de cuivre : 6o quintaux de Métal à,
piastres.
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piastres le quintal.
Deux blocs de fond, ensemble Douves placées : vingt-cinq à, 5 reales
1.200 120 9
Fourneau : maçonnerie massive Charpente du manége Maison d'abri pour un cazo supposé seul
io 200
Ensemble, piastres
1.579
Le travail de l'amalgamation est fort simple : on charge
dans la chaudière 48 arrobes, soit 552 kilogrammes de minerais riches ; on ajoute 2 1/2 à 3 arrobes de schlamn-ies
très-fins de minerais non lavés, puis on verse la quantité d'eau nécessaire pour obtenir une bouillie boueuse claire. Le feu est alors poussé vivement, et la mule mise en marche. Au bout de deux heures la bouillie minérale est en pleine bullition. On ajoute alors 52 kilogrammes de sel marin moulu, soit to p. loo à peu près du minerai chargé, puis on verse la première dose de mercure égale en poids à la moitié de l'argent contenu dans le minerai, et on accélère l'allure de la mule ; elle fait alors dix tours environ par minute.
L'amalgamation de l'argent commence aussitôt : une heure après l'addition du mercure, l'ouvrier prenant une corne de boeuf ouverte et munie d'un long manche, racle au fond de la chaudière, et ramène une prise d'essai du dépôt inférieur qui s'amasse surtout en avant des blocs de cuivre en mouvement. Il lave les matières à la sébile, en lève les gangues et les matières métalliques, puis met en évidence le mercure qui doit se présenter sous forme d'un sable cristallin gris cendré très-clair. C'est un amalgame d'argent formé de deux de mercure pour un d'argent. On ajoute alors la deuxième dose de mercure, égale TOME XX, 1871.
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