Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
241
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
une grande exploitation du Mexique, par l'application de l'amalgamation européenne. Ces résultats penvent se résumer en peu de mots. L'amalgamation par le procédé saxon, appliquée, dans les usines de Real del monte, à des minerais qui se refusaient de façon presque absolue à la méthode du patio, y produit actuellement près de 13 millions de francs d'argent par année. Le rendement moyen des minerais est de 207 grammes d'argent pour ioo kilogrammes de minerai.
de fusion contre la paroi du fond. On travaille à gueulard ouvert et enflammé, il n'y a jamais de chambres ou de canaux de condensation, mais le four est en entier placé sous une vaste hotte en maçonnerie, qui appelle au dehors les vapeurs plombeuses que la fusion dégage en très-grande
240
Les pertes s'élèvent probablement à 5o p. 100 de l'argent contenu, et les frais de traitement sont d'à peu près 135 francs par tonne. § 8. Traitement des minerais par la fonte.
On traite par la fonte tout minerai réfractaire à l'amalgamation, soit par le patio, le cazo, ou les tonnes, c'està-dire, les arseniosulfures , les antimoniosulfures rouges d'argent, les cuivres gris, et les cuivres pyriteux, les blendes et les galènes argentifères, dès que leur teneur en argent peut laisser quelque bénéfice à l'exploitation. On considère comme sans valeur le cuivre contenu clans les minerais. Le seul métal que l'on se propose d'extraire est l'argent.
La méthode suivie consiste à mélanger le minerai cru à la proportion de litharge qu'on juge nécessaire, à des maltes, à des scories de l'opération même, et à fondre le tout dans un four à vent très-peu élevé. Les minerais sont concassés à 2 ou 5 centimètres de côté, les litharges sont maintenues en aussi gros fragments que possible, les sco-
ries et les mattes sont en sable grossier. Les fours n'ont qu'une tuyère recevant le vent, sous une pression trèsfaible, de deux soufflets de forge manoeuvrés par deux hommes ou par un manége à mules. Le combustible qui est tou-
jours le charbon de bois se charge à la poitrine, et le lit
abondance.
Une seuleusine parmi celles que j'ai pu visiter, celle de los Arcos près de Sultepec, fait précéder la fonte d'un grillage en grands tas, à l'air libre, deux ou trois fois répété, et réduit les minerais grillés dans un demi haut fourneau, en
les fondant avec des pyrites de fer grillées avec le plus grand soin. Quelques autres ateliers vers le nord de Zacatecas savent aussi mêler aux lits de fusion des marnes alcalines ou nitreuses qu'on trouve dans les plaines voisines, mais nulle part je n'ai vu employer le grillage au réverbère des minerais pulvérisés et mêlés aux matières plombeuses nécessaires, et la fonte du produit grillé, avec des fondants calcaires et des récluctifs ferreux; sauf les exceptions que
je viens d'indiquer, le traitement que j'ai vu pratiquer partout se réduit à une fonte crue à la litharge. Dans ces conditions, la litharge mêlée aux lits de fusion doit fournir l'oxygène nécessaire à la combustion du soufre des minerais, et à l'oxydation complète des métaux qui doivent passer dans les scories ; elle doit de plus, si les oxydes de ces métaux sont insuffisants, fournir le complément basique nécessaire à la liquéfaction convenable des matières.
La proportion de litharge à employer pour obtenir ces résultats devrait être le plus souvent très-considérable, car d'ordinaire les minerais ont le quartz pour gangue terreuse dominante, et ceux qui sont assez riches pour être fondus,.sont généralement très-chargés de sulfures métalliques. Une partie de la litharge exigée par ce traitement provient, dans l'usine même, de la coupellation du plomb d'oeuvre. Mais le plus souvent cette production est loin de