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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
suffire, la teneur en galène des minerais ne compensant pas les pertes de plomb causées par le traitement. Il faut alors tirer du dehors des matières plombeuses. Or les gisements assez riches pour pouvoir exporter soit des galènes, soit des litharges ou du plomb métallique, sont extrêmement rares au Mexique. On n'en connaît même que trois ayant quelque importance, tous situés à de très-grandes
un reflet bronzé, signe d'une teneur élevée en argent.
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distances, Mazapil et IVIaphni, dans les provinces du nord, et Zimapam à l'est de Queretaro. Le prix de la litharge est
donc partout très-élevé, et par suite la proportion qui en est employée dans les usines à argent pour la fusion des minerais est généralement insuffisante. De là l'oxydation incomplète du lit de fusion, la production de mattes à refondre, la présence du soufre dans les scories, le manque de fusibilité des charges, et par suite des pertes en argent très-élevées et une très-grande consommation de combustible. Les mattes produites sont fort riches en argent, à cause de là teneur élevée qu'ont nécessairement (*) les minerais
Le plomb d'ceuvre est donc, en général, le seul produit utile de la fonte des minerais, il passe à la coupellation ; les
produits oxydés de la coupelle, et ses débris de toute nature reviennent aux lits de fusion des minerais. Ces indications générales suffisent pour faire apprécier la méthode en usage ; la description détaillée du travail de ces ateliers serait, je crois, sans intérêt. Pour montrer où en est, au Mexique, cette partie de la métallurgie de l'argent, je me bornerai donc à indiquer les appareils employés, les consommations et les frais du traitement dans les prin-
cipaux districts, et enfin la teneur en argent que m'ont donnée à l'essai par voie sèche les scories rejetées de quelques usines.
Matériel des usines. - Les fours à vent, de plus petite dimension, employés au Mexique, ont on',2o de section carrée au creuset, orn,25 de hauteur de tuyère au-dessus du niveau supérieur de l'avant-creuset, om,3o de côté au gueulard, et enfin 1',25 d'élévation totale à la cuve. Ces
réservés pour la fonte. Cette richesse des mattes est bien connue dans les usines; aussi on les sépare avec soin, on les concasse au marteau, et on les repasse telles quelles à la fonte des minerais. Les scories sont rarement homogènes, et retiennent trèssouvent des grenailles de mattes ; toutes celles que j'ai eu l'occasion d'examiner, essayées par l'acide chlorhydrique, dégageaient en abondance-de l'hydrogène sulfuré. Dans un très-grand nombre d'usines, ces scories sont jetées, sauf la petite proportion qu'on en mêle aux lits de fusion, pour faciliter la scorification des matières pierreuses, quelquefois cependant on les trie toutes au marteau, pour séparer et fondre à nouveau celles qui renferment des nodules
dimensions sont celles de Sombrerete, Nieves, Fresnillo , etc.,
de minerai mal fondus, ou celles encore qui ont à la cassure
(*) L'usine de Los Arcos dont j'ai parlé ci-dessus fait exception Le four de réduction des minerais grillés est un demi-haut four-
(*) Voir ci-dessous les frais du traitement.
où l'on fond des minerais d'argent rouge fort riches, en très-petite quantité, et très-rapidement avec Un grand excès de litharge; de là des campagnes qui ont peine à durer quatre à cinq jours. A Catorce, San Luis, les minerais sont moins riches, plus abondants, les fours sont un peu plus grands, leur hauteur est de im,6o, leur section de om,28 aux tuyères s'évase à om,42 au gueulard.
Ces proportions comprennent celles employées dans la généralité des usines (*). Tous ces fours sont bâtis avec des briques séchées au
neau de 5',90 de hauteur de cuve, à section trapézoïdale, ayant o',72 à la poitrine, i,1ja sur la paroi de fond, o',90 de profondeur,