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MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
MÉTALLURGIE DE L'ARGENT AU MEXIQUE.
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tifère, àla rendre propre à s'unir au mercure, et ils s'étaient proposé de disposer ainsi les minerais à l'amalgamation, en
D'un autre côté, on sait que si une liqueur contenant du chlorure d'argent est mise en contact prolongé avec certains
les laissant longtemps en contact avec le sel marin et le
sulfures métalliques, l'argent cède le chlore aux métaux
magistral ; c'était la méthode del curtido (du corroyage) qui
plus oxydables, et passe9ui-même à l'état de sulfure. Cette objection me semblait surtout s'appliquer aux minerais de
devait supprimer les pertes en mercure. Cette méthode a été obstinément essayée pendant longtemps et dans bien des usines ; il a fallu partout y renoncer et revenir au travail ordinaire. La théorie actuelle ne peut pas donner de raison de cet insuccès bien constaté. Il est certain que si l'on fait réagir une dissolution de sel marin et de sulfate de cuivre sur du sulfure d'argent, il se forme du chlorure d'argent. Mais cette action est très-lente, elle exige des liqueurs concentrées que l'on ne trouve pas sur le patio, et même dans ce cas il ne faut pas moins de deux à trois mois pour obtenir une cbloruration un peu accentuée. Or la formation de l'amalgame dans une torta bien conduite n'attend pas vingt-quatre heures ; chaque addition de magistral est immédiatement suivi d'un enrichissement
du mercure, et j'ai cité l'exemple d'une torta qui en dix jours avait livré 92 p. 100 de son argent. Lorsqu'on a pris quelque habitude de la facilité avec laquelle on fait sortir l'argent des minerais sur le patio, et qu'on a aussi expérimenté, au laboratoire, les lenteurs de la chloruration des espèces sulfurées de l'argent, sous l'action des sels de cuivre à la température ordinaire, on a bien de la peine à admettre l'identité des réactions. Après la formation du chlorure d'argent, on suppose que ce chlorure se dissout dans l'eau salée qui baigne la torta. La possibilité de cette dissolution soulève de sérieuses Objections. Il semble d'abord assez contradictoire d'admettre qu'une méthode métallurgique qui repose sur la solubilité du chlorure d'argent, expose ce chlorure à une action solaire intense, et qu'elle cherche à rendre cette action aussi active que pos-
sible par des retournages et des piétinements répétés.
Quebradillas à Zacatecas,
J'ai donc préparé unedissolution saturée de chlorure argentifère dans de l'eau également saturée de sel marin. On a pesé ensuite 100 grammes de minerais de Quebradillas, deuxième classe, finemeneporphyrisés, et on a versé dessus la quantité de la dissolution argentique nécessaire pour obtenir une pâte de consistance analogue à celle du patio, soit 38 centimètres cubes. Le mélange a été placé dans un flacon ouvert et laissé en repos pendant quatre jours, puis on l'a épuisé par l'ammoniaque. Les eaux ammoniacales ont été précipitées par l'hydrogène sulfuré et les sulfures fondus pour argent. L'argent contenu dans la liqueur salée primitive a été dosé de même par l'hydrogène sulfuré, la fonte et la coupellation.
Les résultats ont été comme suit Argent retiré de 38 centimètres cubes de la grammes. 0,025 liqueur salée primitive. Argent retiré de 38 centimètres cubes de la même liqueur, après quatre jours de contact 0,00°5 avec le minerai de Quebrailillas.
D'où il faut conclure que ce minerai de Zacatecas, mis en présence de la quantité maximum de chlorure d'argent que pourrait dissoudre l'eau salée des tortas, décompose complètement ce chlorure. Cependant le minerai de Quebradillas est traité d'une manière courante sur le patio à l'usine de la Granja, près de Zacatecas. Il est, enfin, bien difficile d'admettre cette dissolution du chlorure d'argent comme une réaction principale de l'amalgamation, si l'on tient compte du peu de concentration de la liqueur saline des tortas.