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538 USAGE iDE LA CHAUX VIVE DANS LES HAUTS FOURNEAUX
nier compartiment n° 12. Pour la cuisson des briques et surtout des poteries, il faut un enfumage très-graduel; la température des gaz, parvenus au bas de la cheminée, ne doit pas dépasser 5o à Go degrés. Pour la cuisson de la chaux, on peut admettre plus d'air, marcher plus vite et perdre la fumée à une température plus élevée ; on peut avancer par vingt-quatre heures jusqu'à 7 mètres, mais alors il faut ouvrir simultanément deux ou trois des carneaux nn.
Voyons maintenant comment on règle et maintient le feu. La voûte de la galerie de cuisson MM est percée d'un grand nombre de carneaux verticaux et cylindriques, par où le combustible peut être introduit. Ce sont des ouvertures de orn,13 à o",15 de diamètre, placées à la distance
ET EMPLOI DU FOUR ANNULAIRE HOFFMANN.
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rête aux aspérités des cheminées, dans le cas surtout où ces dernières ne sont pas verticales. En tout état de choses, le
combustible s'enflamme aussitôt et brûle sans fumée, à cause de la température élevée de l'air et de l'espace trèsresserré au milieu duquel il arrive chaque fois en si faible dose. Il suffit d'ailleurs, pour réaliser d'une façon permanente la combustion parfaite, de régler à point l'arrivée de l'air, ce qui est facile, comme on le verra. L'ouvrier charge à tour de rôle douze à quinze trous, formant quatre ou cinq rangées, ce qui correspond à peu près à la longueur d'un compartiment ou d'un compartiment et demi.
Toutes les cinq minutes, il charge en moyenne une
de mètre à im,fo l'une de l'autre. Au moment de l'enfournement, on a la précaution de réserver, au-dessous de cha-
rangée nouvelle, en refermant toujours chacun des trous aussi vî te que possible, afin d'éviter tout appel d'air froid, qui provoquerait de suite la production de la fumée. Un même trou de chargement sert rarement au delà de vingt-
cune de ces ouvertures, entre les briques, les piles des cazettes, ou les pierres à chaux, de petites cheminées de
quatre à trente heures. Toutes les quatre à cinq heures environ, on avance d'une rangée nouvelle, en abandonnant la
orn,15 à on°o de côté, à peu près verticales, ou faisant un faible angle avec la verticale, et partant toutes du sol même de la galerie de cuisson. Ces divers puits sont d'ailleurs reliés entre eux dans le bas, parallèlement à l'axe de la galerie par .de petits canaux ménagés au travers des matériaux enfournés. Les ouvreaux de la voûte sont maintenus fermés avec des tampons ou cloches en fonte ; ils forment une suite de rangées, composées chacune de trois ou quatre trous dans le sens de la largeur de la galerie. On les voit représentés dans la coupe fig. 2 du four circulaire et sur les fig. 3 et 4 du four allongé. L'ouvrier chargeur se trouve installé sur la plate-forme ou terrasse du four ; il a à sa portée le combustible menu, tourbe, lignite, houille, etc., que l'on ait sécher au préalable sur la plate-forme même ; toutes les vingt minutes à peu près, il revient au même trou et y jette une petite pelletée de combustible, pesant j à ik,5o au maximum; la majeure partie tombe au fond ; une fraction s'ar-
dernière, de façon à progresser par vingt-quatre heures d'une façon régulière de toute la longueur d'un compartiment. Au bout de vingt-quatre heures, en effet, on transportera la cloison pp de la porte n° 1 à la porte n° 2 ; on clôra la porte n° i, démolira les murs de la troisième porte, fermera
le carneau n° 12 et soulèvera la cloche du carneau i. Cela fait, on défournera le compartiment 3, tandis qu'on rechargera le compartiment 2 vidé la veille. Ainsi donc, par chaque période de vingt-quatre heures, tout avance dans le four de la longueur d'un compartiment ; et, au bout de douze jours, si nous supposons le four muni
de douze portes, on se retrouvera au point de départ. L'opération est continue et ne sera arrêtée que pour cause de réparations majeures. Il est d'ailleurs évident que l'on pourrait imprimer à volonté, à un four. déterminé, une allure plus lente ou plus rapide. On pourrait avancer d'un compartiment toutes les dix-huit ou douze heures, comme