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SITUATION DE L'INDUSTRIE
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.
bien il serait avantageux pour eux d'écouler entièrement ce minerai dans le commerce sans se livrer sur lui à des opérations difficiles, embarrassantes et d'un rapport minime. Aussi depuis 1870, la distillation du boghead a été
sifflet avec fermeture à clapet ; sa longueur est très-restreinte et ne dépasse guère Orn,20 à on',3o pour la partie intérieure à la cornue. Il possède une tubulure qui, au lieu
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d'être verticale, est inclinée à 45 degrés de façon à se trouver
ainsi perpendiculaire au plan suivant lequel se dispose la surface des schistes lorsque la cornue tourne. Enfin ces cornues diffèrent encore du système Malo en ce qu'elles n'ont pas de parties tronc-coniques et que le déchargement s'opère par un fer en hélice. Cette dernière disposition s'obtient de la façon suivante : Supposons que le cercle AC
entièrement supprimée et ce minerai est livré au commerce à raison de 7o francs la tonne en gare d'Autun, soit environ 44 francs le mètre cube pris sur place. Or nous avons vu plus haut que le prix de revient du mètre cube de boghead, en ne tenant pas compte des schistes qui l'accompagnent, est d'environ 4o francs. On peut donc ainsi réaliser un bénéfice net de 4 francs par mètre cube auquel il faut ajouter le bénéfice retiré de l'extraction de 3 mètres cubes de schistes
qui peuvent être distillés pour huiles brutes. Comme les frais de cette extraction sont de 3 à 4 francs par mètre cube dans les autres concessions, c'est un bénéfice de 9 à 12 francs; soit en totalité 15 à 16 francs le gain constitué à cette exploitation par mètre cube de boghead extrait. Les schistes accompagnant le boghead étaient autrefois distillés dans l'ancienne usine de Surmoulin située à 2 kilomètres environ de l'exploitation actuelle sur l'ancienne exploitation de la grande couche ; cette opération se faisait dans 3o cornues verticales de forme ovale contenant chacune 7 hectolitres. Le rendement était d'environ 5o litres d'huile brute par mètre cube distillé. Depuis la suppression des cornues à boghead, on a abandonné la distillation des schistes en cornues verticales et, à l'usine de l'Orme, on a fait installer quatre cornues tournantes, système Malo,
la même capacité que celle de l'usine de Lally, dans lesquelles le chargement est de 2 mètres cubes. Seulement
on est parvenu à y introduire un chargement normal de 3 mètres cubes en adaptant sur le tourillon creux un tube intérieur à la cornue pour aller puiser les produits volatils au-dessus de la surface des schistes. Cette disposition est analogue à celle que nous avons vu plus haut employer à l'usine de La Comaille ; le tube en fer creux se termine en
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(fig. ii, Pl. VIII) soit la section de la cornue ; développons-le en BCD, de telle sorte que BCDEF sera la cornue développée suivant la génératrice A. En supposant l'ouverture de chargement de la cornue placée en C, à la partie inférieure, elle viendra sur le développement se placer en O. Si on dispose alors sur ce développement un fer à T, suivant GHI, venant envelopper l'ouverture 0, ce fer ayant une certaine hauteur sur champ jouera le rôle d'entonnoir si on enroule de nouveau le développement en entraînant le fer à T dans la position où il est. Avec ces appareils, le rendement atteint environ 75 litres
- mais les huiles sont
par mètre cube de schistes lourdes et entièrement analogues aux huiles de boghead aussi leur épuration présente à peu près les mêmes difficultés. Cette analogie s'explique par la nature particulière de ces schistes dont la couleur et la cassure se rapprochent beaucoup de celles du boghead qui a une cassure grise avec reflets résineux ; ces schistes ne paraissent .être que du boghead très-altéré par le mélange d'une terre argileuse.
Comme d'ailleurs la séparation du boghead d'avec les schistes qui l'accompagnent ne s'opère pas rigoureusement,
ces derniers sont mélangés avec une petite quantité de boghead.
A cause de cette nature spéciale des schistes de l'Orme, il n'a pas été possible d'appliquer aux quatre cornues nou-