Annales des Mines (1871, série 6, volume 20) [Image 220]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

427

SITUATION DE L'INDUSTRIE

DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN:

ralement à 5 francs meilleur marché ; c'est le pétrole en un

des schistes qui en 1864 atteignait son maximum de

donneront aux eaux de la surface du sol un accès plus facile dans les travaux souterrains. Nous ne parlerons que pour mémoire de l'usine de SurMoulin qui appartenant à la troisième catégorie se trouve dans des conditions tout à fait spéciales, son principal pro-

1.285. 5oo quintaux métriques s'est maintenu ces dernières

duit étant le boghead qui jusqu'à présent rencontre une

années au chiffre de 1. o o o. 000 quintaux métriques environ.

grande faveur dans le commerce. L'avenir de cette exploitation dépend de l'étendue de cette couche de boghead qui semble malheureusement assez restreinte puisqu'une usine voisine, celle Cie Millery, ne l'a rencontrée qu'à l'état stérile. Telle est la situation de l'industrie des huiles de schistes

4 26

mot qui est le maître du marché français et l'huile de schiste n'est que sa tributaire. Malgré cette concurrence formidable, la production

Les exploitants ont voulu utiliser le matériel qu'ils avaient édifié à grands frais pendant la période florissante de cetta industrie et lui faire produire au moins une partie du capital engagé en attendant des jours meilleurs pour le remplacer lorsqu'il serait usé. Mais jusqu'à ce jour la position duniarché ne s'est pas améliorée et il est à prévoir que dans un temps certainement très-court plusieurs usines du bassin d'Autun seront obligées de se fermer. Ce sont les usines de la première catégorie qui seront les premières réduites à cette nécessité ; déjà leur extraction a beaucoup diminué et, si

de r Autunois, industrie essentiellement nationale, car placée loin des grands centres elle occupe une population agricole chez laquelle on n'a pas à craindre les entraînements qui Se produisent dans les agglomérations ouvrières des villes. Elle apporte dans ces campagnes un bien-être relativement considérable, car l'ouvrier est presque toujours

leur production . en huiles marchandes n'a guère varié,

agriculteur, joignant ainsi à son travail dans l'usine ou

cela tient à ce qu'elles tendent à se transformer en ateliers d'épuration des huiles brutes qui leur sont fournies par Id usines de la deuxième catégorie mieux favorisées sous le rapport du rendement de la matière première. Or ces dernières exploitations établies sur la Grande Couche ne pour-

dans la mine la culture d'une petite propriété. Nous avouons donc que c'est avec une grande sympathie que nous verrions le gouvernement français protéger cette branche d'industrie,

ront pas non plus survivre bien longtemps aux précédentes ; -

en effet jusqu'à présent elles n'exploitent que des parties de cette couche voisines de la surface du sol soit par des chantiers à ciel ouvert, soit par des puits d'une profondeur moindre que 3o mètres. Mais ces affleurements s'épuisent de plus en plus chaque année et il arrivera un jour où l'on sera obligé d'extraire le schiste au moyen de puits d'une profondeur double ou triple ; en même temps que les frais d extraction augmenteront dans une proportion très-notable, "l'épuisement deviendra de plus en plus coûteux. Les mines seront envahies par une quantité d'eau d'autant plus grande que les affleurements de la Grande Couche ayant été enlevés

sinon importante, du moins très-intéressante, contre les importations étrangères des huiles de pétrole. Déjà l'une de nos grandes compagnies de chemins de fer lui a accordé de certains avantages. A la suite de plusieurs sinistres dans lesquels la compagnie de l'Est eut à payer des indemnités

considérables pour des incendies produits par l'huile de pétrole, cette compagnie reconnaissant les dangers du transport de cette matière, soumit à l'homologation de S. E. le Ministre une élévation de tarif pour ces huiles qui, classées d'abord dans la quatrième série, passèrent dans la première. La compagnie des chemins de fer de Paris-LyonMéditerranée adopta la même mesure ; seulement, sur les observations des exploitants de l'Autunois, elle continua à admettre en quatrième série toutes les huiles de schistes