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SITUATION DE L'INDUSTRIE 424 l'utilisation des gaz et des schistes déjà distillés brûlant sous un courant d'air naturel ou forcé. L'emploi de ces cornues ne doit pas exclure d'une façon absolue celui des cornues fixes qui pourraient être dispo-
sées de façon à pouvoir également utiliser la chaleur des gaz et des schistes déjà distillés. Quoique leur rendement soit un peu moindre, il ne faut pas perdre de vue que leur installation est beaucoup plus simple et n'exige aucune force motrice ; si d'un autre côté le rendement des schistes est moindre, les schistes distillés conservent une plus grande quantité de matières combustibles 'qui peuvent être utilisées pour le chauffage des cornues sans que la présence des poussières puisse gêner leur combustion. Il ne serait donc pas étonnant qu'une installation bien comprise de ces appareils pût permettre d'effectuer la distillation des schistes sans aucun emploi de houille. Les industriels doi-
vent se proposer ce but avec d'autant plus de raison qu'il existe dans toutes ces usines un matériel considérable de cornues fixes pour la plupart en 'chômage et immobilisant
DES SCHISTES BITUMINEUX DU BASSIN D'AUTUN.
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ration. L'opération achevée, il convient, si l'on veut recommencer une nouvelle distillation sur les résidus, de ne pas
les laisser se refroidir et de recueillir dans une nouvelle chaudière les résidus encore chauds de plusieurs chaudières
de la première distillation. On arrivera ainsi à une économie notable de temps et de combustible. Pour le traitement des huiles légères par l'acide et la soude, nous avons vu qu'il serait très-profitable de ne pas agir sur ces huiles à la température ordinaire et que les réactions seraient probablement beaucoup plus efficaces en mettant les réactifs en
présence des huiles dans les serpentins de condensation lorsqu'elles sont encore très-chaudes ou même à l'état de vapeur.
Telle est d'une façon sommaire la voie dans laquelle il nous paraît utile que les exploitants des schistes de l'Autunois puissent s'engager pour apporter de notables économies dans leurs procédés de fabrication. Mais pour que ce voeu ne soit pas stérile, il nous reste à examiner quelle est, dans les conditions actuelles, la
ainsi un capital improductif. 2° Rectification (les huiles. - Nous avons vu que les mé-
possibilité qu'ont ces industriels d'arriver à sa réali-
thodes de rectification des huiles varient d'une usine à
De l'examen des prix de revient à l'usine de Lally, on peut conclure que ce n'est qu'en triplant sa production
l'autre suivant la nature des huiles à épurer. Pour indiquer à chaque industriel la meilleure marche à suivre dans cette épuration, il eût fallu se livrer sur chaque espèce d'huile à
sation.
des études -chimiques trop longues pour entrer dans le cadre
qu'elle pourrait arriver à couvrir à peu près ses dépenses. Or l'envahissement du pétrole d'Amérique en France, son emploi plus facile avec les lampes répandues dans le com-
de ce rapport. Nous nous bornerons donc à indiquer les
merce, enfin la limpidité plus grande et l'odeur moins
améliorations générales qui peuvent s'appliquer à toutes ces méthodes. Les procédés d'épuration quels qu'il soient se composent toujours de deux séries d'opérations, à savoir : Distillation
désagréable de ses dérivés s'opposent à, l'accroissement de la consommation des huiles de schiste. Ce n'est pour ainsi
des huiles en vases clos et Traitement de ces huiles par l'acide sulfurique et la soude. La distillation doit s'opérer dans des vases aussi grands que possible de façon à pouvoir y introduire jusqu'à dix mille litres d'huile par opé-
dire qu'a la faveur du pétrole que ces dernières huiles peuvent être livrées au consommateur à l'état de mélanges qui n'ont pas les désagréments de l'huile de schiste et qui cependant donnent une flamme plus éclatante que l'huile de pétrole pure. C'est le pétrole qui fait le cours des huiles de schiste dont l'hectolitre rendu à Marseille se vend généTOME XX , 187i.