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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
l'explosion a renversé le massif sur le côté, par l'action du gros tube en fonte qui servait à réunir la vapeur des chaudières en feu. Un bouilleur ne peut manquer d'eau tant qu'il en reste dans le corps cylindrique, et aucun indice ne portait à croire que la tôle du corps cylindrique eût rougi, néanmoins on se demanda tout d'abord si l'explosion n'était pas due à un Matit d'alimentation. Cette hypothèse ne tarda pas à être abandonnée devant l'examen des faits, et devant les déclarations des blessés jointes à celles des' chauffeurs de nuit, dont les premiers avaient pris la place trois heures avant l'accident. Au contraire il fut nettement établi que la chaudière était pleine d'eau, qu'elle était munie des appareils indicateurs du niveau (tube de verre, robinets, flotteur d'alarme), et que ces appareils fonctionnaient bien, enfin que les soupapes n'étaient Pas surchargées et que la pression de la vapeur était la pression ordinaire de marche, à savoir 3 atmosphères 71,-. En un- mot rien absolument n'est à reprocher aux personnes chargées de la conduite des chaudières.
La chaudière ne datait que de trois ans et demi: -; au moment de l'accident, il n'y avait que huit jours.' qu'elle avait été remise en feu après nettoyage. Le bouilleur était propre. Sur la ligne de déchirure, on ne remarquait aucun défaut apparent; la tôle avait conservé sensiblement son épaisseur primitive de 8 millimètres. Cette épaisseur avait
été calculée d'après la formule e = 1,8 (ni) d + 3, pour une pression de 5 atmosphères, supérieure à la pression ordinaire de marche. Les soupapes étaient réglées pour cette pression de 5 atmosphères. Un calcul approximatif donne pour les tensions que la tôle éprouvait k 5 atmosphères : ik,76 par millimètre
quarré le long de la génératrice, et ok,87 le long de la section droite. Or des essais faits à Terrenoire pour déterminer la résistance à la traction de la tôle de la chaudière.
AU PUITS MONTERRAD
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(LOIRE)
dans le voisinage de la section de rupture ont donné les résultats suivants .6
1 È ...c,
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Barre de
Essai pris sui- Rupture parai- Sens en Iravent la géné- lèle à la sec- vers du lami20 °enfin, ratrice. _lion droite, nage. de long Sur
- Essai pris sui- Rupture parai- Sens en long
3 centiin. vaut la cir- bele à la gène- du laminage. de large,
conférence.
ratrice.
kilo,
kilog..
ii
23,3
0,7
22,5
30,2
6,5
Ces résultats indiquent une tôle de qualité médiocre, mais qui toutefois présentait ,une résistance largement suffisante pour l'usage auquel élle était empkqée. Ainsi la cause rie l'explosion restait obscure. Elle a depuis lors apparu clairement. La cause de l'explosion réside dans la manière vicieuse, dont la communication était établie entre les deux bouilleurs ; voulant utiliser la chaleur aussi bien que possible,
on avait fait communiquer avec le corps cylindrique le premier bouilleur seulement et seulement par un bout ; à l'autre bout ce premier bouilleur était relié au -deuxième par une communication horizontale, et ce deuxième bouil-
leur_ recevait l'eau, à son extrémité opposée. De cette façon, les flammes chauffant d'abord la chaudière d'avant
en arrière, puis le premier bouilleur d'arrière en avant, et enfin le deuxième bouilleur d'avant en arrière, on assurait à l'eau une circulation rigoureusement inverse.. Malheureusement on n'avait pas songé k étudier les communications des bouilleurs entre eux et avec la chaudière, et' l'inclinaison de chaque bouilleur en vue d'empêcher qu'il y pût rester de l'air. Le deuxième bouilleur étant horizontal, et communiquant avec le premier à son extrémité antérieure par un tube rond qui laissait audessus de sa génératrice supérieure une flèche d'environ