Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 8]

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FABRICATION PERFECTIONNÉE DU CHLORE.

FABRICATION PERFECTIONNÉE DU CHLORE.

Il donne du chlore pur, permettant de faire du chlorure de chaux titrant près de 120 degrés chlorométriques. Enfin, les résidus de fabrication du chlore ne peuvent plus ainsi donner lieu à aucune plainte ; les usines n'envoient aux ri-. vières qu'une dissolution pure et limpide de chlorure de calcium : les ouvriers n'ont plus à subir le travail si pé-

constitue une réaction des plus intéressantes, et par ellemême et par toutes les questions qui s'y rattachent. L'acide chlorhydrique gazeux et l'oxygène réagissent entre eux vers le rouge en donnant de l'eau et du chlore, mais cette décomposition est très-limitée à cause de l'existence de la réaction inverse : les proportions de chlore qu'on obtiendrait ainsi seraient insignifiantes. Il n'en est plus de même quand le mélange des deux gaz passe sur des boules d'argile imprégnées d'une dissolution de sulfate de cuivre, et chauffées vers 4000 On arrive alors en pratique à décomposer 70 p. loo de l'acide chlorhydrique, et l'on obtient un courant de chlore continu.

nible du chargement et du déchargement des vases à chlore : tout se réduit pour eux à la manoeuvre de quelques robinets. Il ne faut donc pas s'étonner si le procédé de M. Weldon est employé actuellement dans un grand nombre d'usines de l'Angleterre et du continent. MM. Allhusen, à Newcastle, viennent de faire construire un second appareil de ce système. Dans la Grande-Bretagne seulement, on fabrique ainsi

plus de mille tonnes de chlorure de chaux par semaine. A côté du procédé de M. Weldon, vient se placer celui de M. -Deacon : il est fondé sur un principe entièrement différent : l'emploi du bioxyde de manganèse y est complétement supprimé. i° Au point de vue théorique, la méthode de M. Deacon PROCÉDÉ DE M. DEACON.

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Ce phénomène n'a pas encore été expliqué d'une manière rigoureuse. L'action de présence exercée par le sulfate de cuivre, disséminé dans un corps poreux, est due probablement à un de _ces jeux de navette aujourd'hui si fréquents en chimie. Elle rappelle, au moins à titre de rapprochement provisoire, les réactions successives proposées il y a

quelques années par M. Mallet pour la production du chlore en partant du sous-chlorure de cuivre Cu2C1 + 0 = Cu'ClO,

n'est compté pour le prix de l'acide chlorhydrique, car en Angleterre il n'a à peu près pas de valeur commerciale. Mais M. Weldon estime que pour former une tonne de chlorure de chaux, il faut décomposer une quantité de chlorure de sodium égale è: 2.700 Kilogrammes (et même 2.200?) pour son procédé.

4.000 à 5.000 kilogrammes pour le procédé ordinaire sans régénération du bioxyde de manganèse.

Les petites bombonnes habituellement employées en France pour la fabrication du chlore utilisent mieux l'acide que les grands appareils anglais : l'économie serait donc un peu moindre. Dépense d'installation. Dans plusieurs usines, la totalité des appareils nécessaires pour substituer le procédé de M. Weldon à l'ancien procédé n'a pas coûté plus de 125.00o francs pour une production de 8o à Io° tonnes de chlorure de chaux par semaine. Aujourd'hui, plusieurs installations s'organisent pour une production de ho tonnes de chlorure de chaux par semaine à un prix de 75.0oo francs.

Cu2G10

=- Cu2C1 ± HO + Cl.

Peut-être, dans le procédé de M. Deacon, une petite portion de sulfate de cuivre se change-t-elle sous l'influence de l'acide chlorhydrique en chlorure de cuivre, et dès lors des réactions analogues aux précédentes seraient applicables. Seulement, elles se passent ici toutes deux dans les mêmes appareils, à la même température et avec les mêmes substances. Il faut remarquer aussi que l'acide sulfurique est loin d'être complètement éliminé. D'ailleurs, lorsqu'on chauffe trop, la marche des appareils devient mauvaise parce qu'il se forme du chlorure de cuivre qui est entraîné.