Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 9]

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FABRICATION PERFECTIONNÉE DU CHLORE.

FABRICATION PERFECTIONNÉE DU CHLORE,

Quelle qu'en soit l'explication , la réaction utilisée par M. Deacon appartient à la classe des réactions limitées par l'action inverse. On conçoit dès lors qu'elle ne donne jamais, pour l'acide chlorhydrique, une décomposition to-

chauffé par un foyer latéral. Le mélange gazeux y circule dans des tubes en U analogues à ceux qui servent à chauffer l'air introduit dans les hauts fourneaux. Le régulateur, qui vient ensuite, a pour but de fixer dans les environs de 4000 la température du mélange gazeux, déterminée par un pyromètre métallique. A des températures trop basses (au-dessous de 5200?), la réaction ne se ferait pour ainsi dire pas ; à une température trop élevée (au-dessus de 5oo° ?), le chlorure de cuivre serait volatilisé, et le cuivre disparaissant, la réaction finirait par s'ar-

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tale. On peut, il est vrai, augmenter d'une manière probablement indéfinie la proportion d'acide décomposée dans un temps donné et avec une vitesse donnée du courant ga-

zeux, en augmentant la quantité d'air qui y est mélangée (*). Mais on augmente en même temps le volume des gaz inertes qui se trouvent mêlés au chlore et qui gênent son action sur la chaux lorsqu'on veut l'utiliser pour former du chlorure de chaux. Entre ces deux inconvénients d'une décomposition incomplète ou d'une grande proportion de gaz inerte, c'est à la pratique seule, ce semble, de fixer la limite convenable. Dans la méthode de IL Deacon, la proportion des deux gaz est déterminée par l'aspiration au moyen d'une pompe

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rêter. Le régulateur se compose d'une simple masse de briques empilées dans une chambre à peu près cubique qui peut avoir 2 mètres de côté et qui est chauffée par un foyer spécial.

Le décomposeur met les gaz en présence du sulfate de cuivre qui détermine la réaction. Il comprend huit ou dix

chambres en tôle de 5

à 4

mètres de hauteur, ayant

spéciale placée tout à fait au bout des appareils ; en ce

chacune environ 1-,20 de long et de large. Chaque chambre

point, la sous-pression est d'environ on',17 d'eau. La quantité d'acide produite dans un temps déterminé dépend de la décomposition du sel par l'acide sulfurique et est une (les données du problème, puisque tout l'acide chlorhydrique

est remplie de petites boules d'argile d'environ 15 millimètres de diamètre, imbibées d'une dissolution de sulfate de cuivre. Le décomposeur est chauffé par deux foyers latéraux. Si la température s'élève trop , on peut refroidir chaque chambre séparément, au moyen 'd'un tirage d'air froid qu'on laisse pénétrer dans un tube central, disposé

qui sort de la cuvette entre directement, à l'état gazeux, dans les appareils. En modifiant l'aspiration à l'aide d'une valve, on règle donc la quantité d'air introduite. 20 Au point de vue pratique, la méthode de M. Deacon est appliquée de la manière suivante Un réchauffeur reçoit le mélange d'air et d'acide chlor-

hydrique gazeux à leur sortie du four de décomposition. Ce réchauffeur peut avoir 4m 2"',5o ; il est (*) Je me permets de rappeler à ce sujet, au moins à titre de rapprochement, le mémoire que j'ai publié sur la théorie des réactions simples limitées par l'action inverse (Annales de chimie et de physique, novembre 1872, page 2 89) .

verticalement.

La réaction est maintenant terminée : il ne reste plus qu'il se servir du chlore obtenu pour fabriquer le chlorure de chaux. Des condenseurs séparent du gaz l'acide chlorhydrique qui y est encore mélangé. Des appareils de dessiccation enlèvent ensuite l'eau qui

s'est produite par le fait même de la réaction de l'acide chlorhydrique sur l'oxygène. On y arrive en faisant traverser au gaz, d'abord une tour contenant des claies superposées de chlorure de calcium, et ensuite

du moins