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FABRICATION DES FONTES RESSEMER
Séchage et euisson. Le fond achevé, on procède au séchage qui demande aussi de grands soins. Du séchage et de la cuisson dépend la durée. On met le convertisseur vertical et l'on établit un feu avec du coke que l'on entretient pendant douze heures environ ; l'air qui arrive par les trous des tuyères suffit pour alimenter ce foyer. Si on laissait le convertisseur constamment dans cette
position, évidemment on se trouverait clans de mauvaises conditions de cuisson ; le tirage se faisant de bas en haut, la flamme et les gaz chauds ne feraient qu'échauffer la partie supérieure de la cornue ; d'ailleurs les cendres du combus-
tible ne tarderaient pas à faire une couche épaisse sur le fond., qui ne recevrait que peu ou point de calorique. Au bout de douze heures de feu dans la position verticale le convertisseur est nettoyé, c'est-à-dire débarrassé des cendres, et l'on refait un deuxième feu de coke et de houille ' en maintenant cette fois le convertisseur aussi incliné que
possible, pour que la flamme et les gaz chauds s'élèvent contre le fond en sortant par les tuyères. On doit même, pour faciliter cette ascension et la marche du courant chaud, sortir une ou deux tuyères que l'on remettra en place après cuisson complète. Après dix ou douze heures de feu dans cette position, le convertisseur est nettoyé et il peut recevoir la fonte. Comme finalement cette confection du fond des convertisseurs est une opération longue et délicate, dans certaines
ET LEUR CONVERSION EN ACIER.
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dé s'appesantir sur les avantages que présente cette disposition; ils sont considérables ait point de vue de la marche des convertisseurs et de la grande production de l'acier. Tuyères.
, Les tuyères, que l'on emploie généralement;sont en terre très-réfractaire. Elles doivent être fabriquées avec des matières bien pulvérisées et être fortement comprimées, de manière à présenter le plus de compacité possible, et .par
suite, tout en résistant à la haute température. ne pas craindre l'érosion que produit l'agitation de la fonte. Les tuyères, ainsi que je l'ai dit plus haut, portent 7 ou g trous chacune (5) ; ces trous ont 9 millimètres de diamètre. La durée dépend bien de la nature des matériaux employés, mais elle dépend bien aussi de la nature des fontes et surtout de la pression du vent dont on dispose.
Certaines fontes sont légères au vent, produisent une allure très-vive, ne pèsent pas sur le fond. D'autres au contraire, avec la même pression de vent, sont lourdes, fouettent violemment le fond et produisent l'effet d'une masse très-lourde qui tomberait sur les tuyères, la flamme sort avec peine du convertisseur. Ces dernières fontes usent rapidement les tuyères et les
usent d'autant plus que la pression de vent dont on dispose est faible. Comme en général ce caractère de fonte lourde est un indice de bonne qualité de l'acier, il y à lieu d'établir de puissantes souffleries.
usines, le Creuzot, par exemple, où toutes les questions sont étudiées avec ce soin et ce calme remarquables qui assurent la réussite, on a établi des ct nvertisseurs avec des fonds mobiles. Lorsque le fond est usé, on n'a qu'à sortir trois ou quatre gros boulons ou clavettes pour le retirer et le remplacer par un autre préparé à l'avance. Ce changement n'exige que très-peu de temps. Il n'est pas nécessaire
(*) Si le convertisseur est très-grand de manière à traiter un poids considérable en fonte, on augmente le nombre des tuyères, mais généralement le nombre de trous de chaque tuyère ne varie pas. C'est toujours sept ou neuf.