Annales des Mines (1873, série 7, volume 3) [Image 90]

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DESARGENTATION ET RAFFINAGE DU PRO»

rieure est donc prête pour la cristallisation 2, et l'on voit qu'on pourra continuer ainsi les cristallisations jusqu'à obtenir du plomb marchand dans la huitième opération. Après la coulée du plomb marchand, on remplit de nouveau la chaudière de plomb à la teneur initiale de 176 grammes (c'est la dixième opération) , et l'on continue les cristallisations jusqu'à ce qu'on soit arrêté par le manque de plomb complémentaire, ce qui a lieu, dans le tableau, après la quinzième opération. On coulera donc, en pains P, les cristaux à 5 grammes, qu'on mettra de côté pour servir de plomb complémentaire dans une autre opération, et l'on recommen-

cera une nouvelle série de cristallisations (opération 18). En résumé, on fait succéder les cristallisations les unes

aux autres jusqu'à ce que l'on soit arrêté par le manque de plomb complémentaire. On coule alors les cristaux qui serviront plus tard de plomb complémentaire'. En recommen-

çant ainsi plusieurs séries de cristallisations, partant de la teneur initiale, ou d'une teneur plus élevée, lorsqu'on a accumulé un nombre suffisant de pains enrichis, on arrive à préparer une quantité de plomb complémentaire suffisante pour pousser une ou plusieurs séries de cristallisations jusqu'au plomb marchand: PRIX DE REVIENT, A L'USINE DE SAINT-LOUIS, DE L'AFFINAGE COMPLET DE PLOMBS ARGENTIFÈRES D'ESPAGNE A 123 GR. P. /00 KILOG.

On a traité dans l'année 5.598 tonnes de plomb dont 125 tonnes de plomb dur de Grèce; les frais d'épuration seront donc un peu plus élevés que si l'on n'avait traité que du plomb cl' Espagne, Nous désignons par affinage la série complète des opéra-

tions à l'aide desquelles on transforme du plomb argentifère en

Plomb raffiné marchand. Plomb antimonieux. Argent raffiné. Pertes.

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DANS L'USINE DE MM. LUGE FILS ET ROZAN.

Nous appelons plomb traité dans l'année la quantité de plomb qui est sortie de l'usine sous les diverses formes indiquées ci-dessus. C'est à cette quantité que seront rapportées les dépenses de l'année. Nous donnons ci-après un tableau comparatif des frais d'affinage du plomb par la vapeur d'eau et par le pattinsonage. Les frais d'affinage par la vapeur sont déduits du traitement de 5.598 tonnes de plomb à 123 grammes; quant à ceux du pattinsonage, ils sont déduits du travail d'une des années précédentes. DÉPENSES AUX APPAREILS RAPPORTÉES A L'OPÉRATION. franc.

spéciale Main-d'oeuvre diverse. Combustible, 120 kilogrammes

2,68 I 45 3,82

Fer et fonte Fournitures

0,94) 0,!14

Dépense par opération

9,56

La différence de 20 fr. 72 c. en faveur de la vapeur d'eau sur l'ensemble des frais, non compris les déchets, est la conséquence des divers avantages que nous avons énumérés (diminution des frais d'épuration, de cristallisation, de coupellation, de réduction des oxydes) .

Nous appelons aussi l'attention sur le peu d'élévation

des déchets en plomb qui sont de 2 p. oo. Ces déchets sont moindres Dans l'épuration, parce qu'on n'épure qu'une partie du plomb ;

Dans la réduction des oxydes, parce qu'on en a moitié

moins ;

Dans la coupellation, parce que le plomb étant enrichi à 1.600 et 1.800 grammes au lieu de 1.100 à 1.200, on en passe une quantité moindre à la coupelle. Comme complément aux chiffres précédents, pour achever de fixer les idées sur la valeur du procédé, nous ajou-