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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
DU DISTRICT DE SCHEMNFIZ (HONGRIE)
grünstein parfaitement caractérisé ; ces filons ont une cinquantaine de centimètres de puissance ; ils sont inclinés en sens contraires et se réunissent vers le haut. Ils sont
dure que c'est vers la fin de l'époque éocène ou le commen-
formés en grande partie d'un grünstein terreux à pâte
cement de l'époque miocène qu'ont eu lieu les grandes éruptions de grünstein de Schemnitz et des environs. Quant à établir entre les différentes variétés de grünstein
jaunâtre un peu ocreuse, criblée de petits cristaux feldspatiques cireux, opaques ; on remarque quelques aiguilles de hornblende et du mica noir. (V. l'analyse L, p. 251.) Mais on trouve aussi des parties tout à fait solides, constituées par un grünstein compacte à pâte noire; on y voit de fines lamelles feldspathiques brillantes, d'un blanc verdâtre, dont quelques-unes sont nettement striées, et de petits cristaux d'amphibole à demi fondus dans la masse. Quelques pas plus loin, de l'autre côté d'une petite gorge qui vient déboucher dans la vallée d'Eisenbach, on retrouve les conglomérats recouverts par une roche terreuse, tantôt blanchâtre, tantôt ocreuse, qui paraît être du grünstein tout à fait décomposé ; elle est, en effet, peu différente du grünstein ter-
des différences d'âge, nous avons dit plus haut qu'il n'y avait absolument pas lieu de le faire : ces variétés passent les unes aux autres par des degrés tout à fait insensibles, et l'on voit quelquefois un même bloc présenter à ses deux extrémités des roches d'aspect très-différent, se liant l'une à l'autre entre ces deux points par une variation lente dans le mode de groupement des éléments. Les variétés quartzifères nous paraissent se lier également aux variétés sans quartz par une série continue, les roches où l'on voit seu-
reux des filons que nous venons de citer et, de plus, on remarque, à son contact avec les calcaires nummulitiques, que ceux-ci ont éprouvé une altération sensible : ils se montrent bulleux et comme scoriacés sur une faible épaisseur, il est
on voit, en avançant vers Schemnitz, le quartz devenir excessivement rare. On n'a d'ailleurs, malgré l'énorme
vrai, un centimètre environ, et paraissent avoir été cuits par le grünstein au moment de son arrivée. Des tufs trachytiques, qui sont la seule roche qu'on puisse confondre
quartz, comme cela serait sans doute arrivé si les grünsteins
avec celle qui nous occupe, n'auraient pas produit un pareil
effet, et nous pouvons conclure que celle-ci est bien un grünstein terreux. D'ailleurs, en gravissant la pente qui borde la vallée, on ne tarde pas à rencontrer les grünsteins solides succédant à ces roches blanches et recouvrant par
ral le bord de la masse de grünstein et peut-être la présence du quartz est-elle liée à cette disposition ; il n'est pas impossible, en effet, que le quartz ait été enlevé en profondeur aux roches plus anciennes que les grünsteins ont traversées : le granite, par exemple, aurait pu céder
conséquent aussi les couches à nummulites. Les faits que nous venons de citer fixent d'une façon à peu près complète l'âge des grünsteins : en effet, ils sont antérieurs aux trachytes, dont les tufs sont intercalés au milieu des couches miocènes. Ils sont compris par conséquent entre deux limites fort rapprochées, et l'on peut con-
ainsi son quartz, les autres éléments se dissolvant dans la masse en fusion et le quartz restant en grains isolés. Mais bornons-nous à indiquer cette répartition des grünsteins quartzifères à la limite septentrionale du massif, sans insister sur une hypothèse qu'on ne peut appuyer sur rien de positif. Il est probable que la continuation des travaux
lement un ou deux grains de quartz formant le passage entre celles qui en renferment une forte proportion et celles qui en sont tout à fait dépourvues ; c'est ainsi que dans la Kaiser Josephi II Erbstollen, en amont du Zipser Schacht,
développement des travaux souterrains, jamais rencontré de
filons de grünstein quartzifère dans les grünsteins sans
quartzifères étaient plus récents que les autres. Il est à remarquer que les variétés quartzifères occupent en géné-