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ROCHES ÉRUPTIVES ET FILONS MÉTALLIFÈRES
DU DISTRICT DE SCHEMNITZ (HONGRIE).
de la Kaiser Josephi II Erbstollen, tranchera un jour définitivement la question de l'âge relatif de ces deux roches, en montrant entre elles une séparation nette ou plus probablement un passage insensible, comme cela nous paraît certain d'après ce que nous avons observé.
ligue, l'amphibole s'y montrerait beaucoup plus fréquemment que le pyroxène et ce dernier minéral ferait souvent complétement défaut ; il cite cependant quelques points où
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TRACHYTES. Les roches trachy tiques forment autour des
formations que nous venons de décrire une ceinture à peu près continue : on peut dire qu'en gros les masses de tra-
chyte solide sont disposées sur le bord extérieur d'une grande ellipse dont le grand axe, dirigé N. 200, aurait environ Lio kilomètres de longueur et le petit axe 2o kilomètres. Kremnitz et Pukantz seraient placés aux extrémités du grand axe et Dillen à l'extrémité orientale du petit axe. Les tufs trachytiques se trouvent à l'intérieur de l'ellipse, mais ils en franchissent les bords sur un grand nombre de points. De même les trachytes solides ne se montrent pas exclusivement en dehors du contour que nous venons d'indiquer ; on les retrouve aussi, moins développés
il est vrai, à l'intérieur, et particulièrement sur la rive gauche de la Gran, depuis l'embouchure du ruisseau d'Eisenbach jusqu'en aval du Reichauer Thal. On distingue parmi les trachytes deux variétés principales, le trachyte gris ou anclésite et le trachyte proprement dit qui est généralement accompagné de tufs très-développes, partie éruptifs, partie sédimentaires. Trachyte gris. Le trachyte gris forme, au sud de Schemnitz, le chaînon du Szittna ; c'est le seul point où il se montre dans le terrain qui nous occupe, mais on le retrouve sur la rive droite de la Gran, sur le bord occidental de la grande ellipse dont nous avons parlé, constituant les masses du Ptacnjk Vrh et de l'Inowec. Beudant lui a donné le nom de trachyte porphyroïde et l'a décrit comme composé de feldspath et de pyroxène. D'après M. F. v. Andrian, qui le désigne sous le nom d' andésite
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le trachyte gris est essentiellement pyroxénique, par exemple
dans le massif du Ptacnjk Vrh. Les trachytes que nous avons observés au Szittna sont dans ce cas : ils appartiennent au groupe des andésites pyroxénigues.
La roche qui constitue le sommet de la montagne est formée d'une pâte grise, foncée, demi-cristalline, composée principalement de feldspath ; cette pâte renferme une grande quantité de cristaux de feldspath vitreux d'un blanc mat, variant comme grosseur entre 2 et 6 millimètres ; la
plupart présentent une cassure tout à fait irrégulière; cependant on trouve sur quelques-uns *d'entre eux des facettes
de clivage nettement striées. Ce feldspath s'attaque assez facilement par l'acide chlorhydrique, et des essais comparatifs que nous avons faits avec de l'oligoclase et du labrador nous ont montré que c'est au labrador qu'il faut le rappor-
ter. On voit en outre beaucoup de cristaux noirs, prismatiques, les uns excessivement petits, à faces très-nettes, d'autres atteignant une longueur de 8 à 9 millimètres et une largeur de 5 millimètres, mais couverts d'un enduit jaunâtre. Tantôt ils montrent leurs faces naturelles à demi dégagées, tantôt ils sont brisés et leur cassure est d'un noir
terne. Tous ces cristaux ont les angles du pyroxène et quelques-uns sont assez nets pour qu'on puisse reconnaître les faces 1i, g1, hi et e1. Enfin l'on distingue quelques rares paillettes de mica bronzé. La pâte de la roche offre, surtout autour des gros cristaux d' augite, une quantité de petites cavités irrégulières, tapissées d'un enduit jaune paille; on
y aperçoit presque toujours de la tridenite en petites lamelles hexagonales excessivement minces, les unes transparentes, les autres d'un blanc un peu mat, qui paraissent légèrement altérées. Ce minéral, sur la composition duquel on n'est pas encore complètement fixé, n'a été signalé jusTOME III, 18';