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RECHERCHES SUR LES FONTES RICHES EN SILICIUM.
RECHERCHES SUR LES FONTES RICHES EN SILICIUM.
ment oxydé par l'oxyde de carbone à sa température de fusion. L'oxydation ne devient rapide, comme on le con-
Une des causes de la production des fontes siliceuses réside dans l'action sur les silicates des métaux alcalins, qui existent toujours en proportion sensible dans les lits de
atate par l'absorption de l'oxyde de carbone, que lorsqu'on atteint la température à laquelle la porcelaine se ramollit. Mais à ces températures, l'oxyde de carbone est en grande partie dissocié, de sorte que l'oxydation peut être due en grande partie à l'oxygène libre; on aperçoit, dans ces conditions, de petits nuages de charbon incandescent rappelant le carbone des flammes. Comme dans les hauts-fourneaux, le carbone, le fer et les silicates se trouvent en contact, la décomposition de ces silicates par le carbone et le fer commence à se produire
dans l'ouvrage et les étalages ; elle se continue dans le creuset, si les parois sont très-siliceuses ; elle concourt donc à l'enrichissement de la fonte en silicium. Ces conclusions nous paraissent confirmées par les observations que M. S. Jordan a fait connaître depuis la publication de notre travail. En effet, d'après ce savant métallurgiste, il faut, pour obtenir des fontes très-riches en silicium, que l'allure du fourneau soit très-chaude et très-lente ; la ré-
duction de la silice en présence du carbone et du fer a, dans ces conditions, le temps de s'effectuer largement. Il faut de plus que le dosage soit très-siliceux (*). Malgré cela il ne faut pas oublier que d'autres causes peuvent intervenir dans la production des fontes siliceuses. En effet, la réaction du carbure de fer sur la silice est lente, et de plus la basicité des laitiers lui est peu favo-
rable.
Nous avons vérifié directement qu'une fonte siliceuse chauffée dans la chaux ou dans un silicate de chaux trèsbasique perd du silicium. (*) Suivant M. Jordan, il est de plus nécessaire qu'il y ait en
même temps une forte proportion d'alumine pour neutraliser l'ac-
tion basique de la chaux que renferment toujours les laitiers (Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. LXXVI, p. to88).
fusion.
L'influence de ces métaux alcalins, dont nous avions jusqu'alors évité avec soin la présence, est facile à mettre en évidence; il suffit de chauffer dans un fourneau à vent un mélange de carbonate de potasse, de charbon, de limaille de fer et de silice; ce mélange, porté à une température élevée, met en présence le fer, là silice et de la vapeur de potassium. Nous avons obtenu, dans ces conditions, une fonte contenant i5, 16 p. ioo de silicium et 2 , 9 4 de charbon. Cette réaction, beaucoup plus rapide que la précédente, concourt pour une part à la production des fontes siliceuses, pendant la descente rapide du métal dans la zone la plus
chaude du haut-fourneau.