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DE M. RARCHAERT.
LOCOMOTIVE ARTICULÉE
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un alignement droit, les roues extrêmes de la locomotive sont espacées de 4 mètres d'axe en axe ; les roues d'un même chariot sont à la distance de 1m, 90. La disposition adoptée LOCOMOTIVE ARTICULÉE DE M. BARCHAERT.
NOTE Par M. ED. COLLIGNON, ingénieur des ponts et chaussées.
Les lecteurs des Annales des mines connaissent bien le nom de M. Barchaert, ingénieur civil, et n'ont pas oublié
le rapport inséré, en
1863,
par M. Couche (*), au nom
d'une commission composée de MM. Avril, Mary et Busche sur son projet de locomotive articulée à douze roues couplées.
Depuis cette époque, M. Rarchaert n'a pas abandonné des études si importantes pour l'avenir des chemins de fer. Dès le 4 février 1865, il présentait à la Commission des inventions un nouveau système de locomotive à quatre essieux moteurs cette communication fut bientôt suivie d'un rapport favorable, et valut à l'inventeur les encouragements de l'administration. La locomotive à quatre essieux est maintenant construite, et nous nous proposons dans cette note de rendre un compte sommaire des essais dont elle vient d'être l'objet. Avant tout, il est utile de donner une idée de la machine ellemême (Pl. I, fig. s, 2, 5). C'est une locomotive-tender, pesant en charge Si tonnes ; elle repose sur deux chariots américains rattachés chacun au bâti par une cheville ouvrière, qui leur permet de suivre toutes les inflexions de la voie dans le plan horizontal. Sur aussi Bonnet, ("e) 6° série, tome IV, pages 90 et suivantes. Voir tome IV, page 87 : Note sur l'application du système Rarehaert à une machine existante.
réduit donc dans le rapport de 4o à 12, ou de io à 3, la longueur rectiligne qni mesure, pour ainsi dire, la roideur de la machine. Le rayon minimum des courbes s'abaisse, grâce à cette combinaison, au-dessous de 3o mètres, et le passage de la machine dans de telles courbes s'effectue avec la plus grande facilité. Les roues ont un diamètre de lm, Io ; les essieux sont, à peu de chose près, également chargés, de 7.800 kilogrammes au maximum. La machine a une surface de chauffe de 8o mètres quarrés, comprenant 5'9,75 pour le foyer et
74-1,27 pour les tubes. La pression dans la chaudière s'élève à 8 ou 9 atmosphères ; enfin les pistons moteurs ont om,4o de diamètre et om,5o de course. La force de traction développée par la machine, évaluée au moyen de la formule pratique
o,65
dl "I
D
, est de 4. s54 kilogrammes ;
la vitesse maximum peut monter à 5o kilomètres, limite que la petitesse des roues ne permet guère de dépasser. A ces caractères, on reconnaît une machine très-convenable pour le service des marchandises et des trains mixtes
sur les lignes secondaires, où l'on a le plus d'intérêt à réduire le rayon des courbes pour adopter un tracé peu coûteux.
La transmission du mouvement entre les cylindres et les roues motrices constitue, à proprement parler, l'invention de M. Rarchaert. Au lieu de rattacher directement la bielle du piston à la manivelle de l'un des essieux moteurs, pour transmettre ensuite la rotation de cet essieu aux autres, il
fait agir la bielle sur un faux essieu suspendu au milieu des longerons du châssis, et qui conserve toujours sa position relative par rapport aux cylindres. Les etrémités du faux essieu portent deux manivelles à angle droit, ou plutôt