Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 29]

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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES

DE HOUILLE EN FRANGE.

teindre, soit 2 mètres à 2',5o. La couche est divisée en tranches de cette épaisseur par des plans qui peuvent être

leure, dans un cas donné, est celle qui permet d'opérer le déhouillement de la façon la plus sûre et la plus écono-

parallèles à la stratification ou horizontaux.

mique.

La division en tranches par des plans parallèles à la

Pour avoir toute la sûreté possible, il faut éviter les

stratification suppose la pente inférieure à 45°, comme on le verra plus loin. Elle caractérise la méthode par tranches

éboulements, les incendies, les accumulations de grisou; en outre, il faut aérer suffisamment toutes les parties de la mine fréquentées par les ouvriers. Pour remplir les premières conditions, on doit soutenir toujours la couronne de façon à ne lui permettre qu'un affaissement lent et régulier; n'abandonner que peu ou point de charbon dans un quartier fini ; ne laisser, s'il y a du grisou, aucun vide se former en dehors du contant d'air, sans le boucher aussitôt. Quant au courant d'air lui-même, il doit avoir une marche ascensionnelle, passer toujours près des fronts de taille, les ba-

inclinées.

La division en tranches par des plans horizontaux ou méthode par tranches horizontales peut s'appliquer quelle que soit l'inclinaison. Quelquefois on ajoute une division de la couche en piliers

par des plans verticaux assez rapprochés, et l'on prend dans un de ces piliers plusieurs tranches successives avant de prendre la première tranche du pilier voisin ; c'est ce qui constitue la méthode verticale. On pourrait à la rigueur la considérer comme une simple variante de la méthode par

tranches horizontales, mais elle présente dans le mode d'introduction des remblais, de sortage des charbons, etc., des particularités qui doivent lui faire assigner une place à part. On prend souvent pour caractère dans la classification des méthodes l'inclinaison des couches auxquelles elles s'appliquent ; la distinction n'est pas nette, toutes les mé-

thodes, sauf la méthode par tranches inclinées, pouvant s'appliquer à des couches d'inclinaison faible ou forte (on en verra de nombreux exemples). De même, je ne désigne pas les méthodes par les noms

des localités où elles ont pris naissance, car il n'y a pas maintenant en France de district minier à couches puissantes où l'on ne trouve plusieurs d'entre elles appliquées, souvent dans la même mine ou dans des mines très-voisines. La préférence donnée dans tel ou tel cas à l'une ou à

l'autre dépend de l'allure, de la nature du charbon, etc., et non pas d'habitudes locales. Caractères d'une bonne méthode.

La méthode la meil-

layer directement, s'il y a du grisou, en se répartissant entre les chantiers de telle sorte qu'ils reçoivent tous de l'air frais et que l'air vicié sortant de l'un d'eux n'en traverse pas d'autre. L'économie résulte des conditions favorables assurées aux différentes branches de l'exploitation Pour l'abatage, un massif bien dégagé et attaqué sur la plus grande largeur possible; Pour le boisage, des vides restreints et de peu de durée, une base ferme et une couronne pas trop fatiguée ; Pour le roulage, une circulation active, un réseau dAroies

court, durant peu, facile à entretenir, laissant à faire aux rouleurs le moins de parcours possible Pour le remblayage, une marche régulière, suivant de près celle du dépilage, une arrivée facile des remblais, une mise en place aisée.

En outre il faut une production constante, c'est-à-dire qu'on doit exécuter les travaux préparatoires du dépilage futur pendant le dépilage actuel. Souvent aussi on veut une forte production dans un champ limité, et pour cela la mé-