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DE HOUILLE EN FRANCE.
MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
une trop forte proportion de traçage; dans le deuxième cas (tranches inclinées) , une inclinaison qui ne soit pas trop forte, sinon les remblais ne tiendront pas. Elle ne peut s'appliquer qu'à des charbons solides, autrement le prisme suspendu en couronne fatiguera beaucoup les bois et se brisera lui-même d'une façon qui rendra le rabatage dangereux ou impossible. Il y a même peu de charbons assez solides pour que l'on puisse y prendre plusieurs tranches successives en montant ; en effet, quand une tranche a été enlevée et remplacée par 4 mètres ou plus de remblai, le tassement considérable qui se produit brise la couronne à un tel point que s'il y reste du charbon, il est souvent difficile de l'exploiter par une méthode quelconque, à plus forte raison par rabatage. Avantages et inconvénients. -Les avantages de la méthode sont -
Le rendement considérable du piqueur pendant le rabatage ;
L'organisation méthodique du sortage des charbons et de l'introduction des remblais, qui se font par des réseaux de galerie distincts et peuvent s'effectuer simultanément sans se gêner; La mise en place d'une partie des remblais par simple versement; La forte production due au grand nombre de chantiers que l'on peut ouvrir à la fois dans un champ d'exploitation restreint. Ces avantages sont achetés au prix d'inconvénients nombreux: Le grand développement des galeries de traçage, et la nécessité d'entretenir un réseau situé à un niveau supérieur à celui de remblais très-hauts, qui se tassent beaucoup, d'où résultent des frais de boisages considérables ; L'obligation de dépiler, dans la première période, par tailles étroites, les chantiers de rabatage ne 'pouvant pru-
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demment avoir plus de 5 mètres de largeur, d'où une diminution dans le rendement du piqueur et dans la rapidité du déhouillement ;
La chute, sur une hauteur déjà grande, du charbon fait par rabatage La nécessité de venir travailler à côté d'un prisme, de 4 à 6 mètres de hauteur, de remblai incomplètement tassé ; La difficulté de soutenir la couronne pendant le rabatage, avec un .sol de remblai frais où les bois s'enfoncent, d'où des dépenses et des accidents
L'irrégularité du service des remblais, nul pendant la première période du dépilage, astreint pendant la seconde à marcher du même pas que le rabatage, obligé, après la fin de celui-ci, de remplir le plus vite possible le vide qu'il a laissé, pour permettre l'enlèvement du pilier contigu ;
L'impossibilité de procéder au rabatage si le remblai fait défaut, cas fréquent en été, faute de bras, dans la plupart de nos mines du centre et du sud ; Le temps considérable qu'exige le déhouillement d'une tranche, à cause de son épaisseur. Manière d'appliquer la méthode.- La plupart des inconvénients que je viens de signaler s'aggravent à mesure que le charbon devient plus tendre, c'est-à-dire le soutènement plus difficile et les chantiers plus étroits. La méthode doit donc, pour l'économie comme pour la sécurité, rester limitée aux charbons durs.
Là elle pourra être précieuse, tant par ses avantages, alors plus marqués, que par ce qui est un inconvénient dans les autres cas, l'affaissement du charbon sur le toit, qui, en le brisant, en facilite l'abatage. On devra, dans l'application de la méthode, en développer
les bons côtés et en restreindre les mauvais, c'est-à-dire diminuer les traçages, mener les chantiers aussi larges que possible, augmenter la part du rabatage en donnant aux tranches plus de hauteur, étendre la mise en place des