Annales des Mines (1873, série 7, volume 4) [Image 32]

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DE HOUILLE EN FRANCE.

MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES

des quartiers carrés de 100 mètres de côté, et des niveaux secondaires à Io mètres les uns des autres. On prend les étages en descendant. Le dépilage marche

tiers et s'en va par le niveau du haut. Des toiles et des portes servent à le diriger et à le régler ; il faut éviter un courant

trop vif, de peur d'incendie.

en retraite de la limite du champ d'exploitation vers le puits. Quand on est arrivé dans un quartier à 5 ou 6 mètres du plan incliné, on respecte le pilier qui reste et l'on barre solidement toutes les ouvertures qui le traversent, puis on procède au dépilage du quartier suivant. Chaque pilier est attaqué par une taille suivant la ligne de pente ; on have d'abord au pic le pied du charbon, puis on y place de grands coups de mine et on le fait tomber en blocs énormes. A mesure que la couronne du chantier s'élève, on monte sur des échelles pour pratiquer les coups de mine. Quand on arrive à la barre blanche, il faut redoubler de précautions. On va ainsi jusqu'au toit, ou du moins on en approche autant que possible ; mais quand l'éboulement du toit se produit, il reste toujours du charbon qui n'était pas encore pris, et que l'on perd, au moins en partie. On laisse aussi des piliers de protection qu'on a bien de la peine à prendre. Enfin l'incendie vient souvent interrompre le dépilage ; régulièrement il ne se produit que douze ou quinze mois après le foudroyage, et dans l'intervalle on a eu le temps de terminer un quartier. et de le barrer ; s'il éclate plus tôt, on abandonne un pilier de 5 ou 6 mètres, on barre toutes les issues de la partie incendiée et l'on recommence le dépilage au delà du pilier ; puis, quand on juge l'incendie étouffé, on rentre dans la partie barrée. Toutes ces causes réunies font qu'on perd au moins 5o p. ioo du charbon. On compte, pour la production du piqueur, 2 tonnes au traçage et 8 tonnes au dépilage. Les bennes sont roulées par des chargeurs-rouleurs jusqu'au plan incliné ;. au bas du plan elles -sont prises par des chevaux.

L'air entre par le niveau du bas, passe le long des chan-

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CHAPITRE H. MÉTHODE PAR RABATAGE.

§

1.

Généralités.

Description générale. - Les caractères essentiels de la méthode sont les suivants La couche est divisée en tranches de 5 mètres au moins d'épaisseur par des plans généralement horizontaux, quelquefois parallèles à la stratification.

Le charbon est emmené par un réseau de galeries placées sur le mur de la tranche ; le remblai vient de la partie supérieure, soit qu'on le fasse descendre des dépilages de

cette région, soit, ce qui est le cas général, qu'on l'introduise par un réseau de galeries placées sous le toit de la tranche.

Au dépilage, k mineur prend d'abord sur le mur de la tranche un prisme de charbon ayant la hauteur et la largeur d'un chantier et une longueur plus ou moins grande. Puis on commence à remblayer le chantier en versant le remblai par le haut; le mineur montant sur le remblai frais à mesure qu'on le lui fournit, rabat la couronne jusqu'au haut de la tranche, sur la largeur et la longueur du prisme

déjà enlevé. Le remblayage et le rabatage vont ainsi du même pas jusqu'à la fin. Alors il reste à remblayer au niveau du sol des galeries à remblai le vide laissé par le rahatage. Conditions que doit remplir la couche. - Cette méthode exige évidemment dans le premier cas (tranches horizon-

tales) une traversée horizontale suffisante, sinon on aura