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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
DE HOUILLE EN FRANCE.
cidents sont fréquents : la couronne, dont on cherche .à déterminer la chute, peut tomber plus tôt qu'on ne le voulait; de même, le toit peut s'ébouler avant la fin du travail; s'il n'est pas parfaitement homogène, il peut s'en détacher des
(ancre) allant du mur au toit ; la couronne est soutenue par quelques chandelles ; une pile réservée de 2 mètres protége la galerie inférieure. Quand on est arrivé à 4 ou 5 mètres de 1;ancre précédente, on enlève les chandelles;
blocs, ce qui est encore plus dangereux, parce qu'il est
le charbon tombe, de lui-même ou grâce à quelques coups de mine ; le toit reste en place. Il reste à diviser les blocs et à trier les parties schisteuses. Avec les résidus du triage on construit une ancre à l'extrémité de la partie dépilée; on enlève la pile de protection et la couronne du bout de galerie devenu inutile, et l'on continue de même. On estime la production moyenne du piqueur à 900 k" dans le traçage et à 2.700 ", dans le dépilage. Le charbon est chargé dans des paniers qui sont traînés le long des montantes, puis transportés au jour, dans les niveaux principaux, sur des wagons-plateformes. Pour la facilité des manoeuvres, le tracé des montantes présente des particularités de détail pour lesquelles je ne puis que renvoyer à la note déjà citée.
plus difficile de le prévoir. Aussi cette méthode a-t-elle été presque partout remplacée par les méthodes par remblais. § 2. Exemples.
La Mure (la Molle d' Aveillans), couche des Trois bancs
(fig. 1, 2, 3, 4, Pl. H). - (Voir la note de i. Mirc, Bulletin de la Société de l'industrie minérale, tome II). La couche, qui fait partie d'un système très-contourné, présente des dressants et des plateures. Dans les chantiers en plateures que j'ai vus, elle est inclinée à 0,25 environ (15") elle a une puissance assez constante de 3 mètres, Le toit est un schiste dur, compacte, homogène. Le charbon est un anthracite dur et solide qui ne donne pas de grisou et n'a pas de tendance à s'échauffer. La couche est divisée en trois bancs par deux nerfs schisteux assez minces, dont
l'un est à i mètre du mur. Toutes les galeries de traçage sont sur le mur. Des niveaux
divisent la couche en étages de 25 mètres de hauteur. De ces niveaux partent, tous les 50 mètres, des montantes, galeries de traînage inclinées dont la pente est de 0,20. Enfin des niveaux secondaires achèvent de découper la couche
en piliers de 5o mètres de long et de il à 12 mètres de large en forme de parallélogrammes. On prend les étages en descendant ; dans le dépilage on
bat en retraite à partir de la limite du champ d'exploitation. A un moment donné, on a dans chaque pilier une taille dirigée à peu près suivant sa ligne de plus grande pente et allant jusqu'au premier faux banc (ce qui fait 1 mètre de hauteur environ) ; les éboulements de la partie déjà dépilée sont limités par un mur épais en pierres sèches
-
L'air vient du bas, traverse les chantiers et sort par le haut. Montceau-les-Mines, puits Luc' (Voir la notice de M. Fa-
vet, dans le Bulletin de la Société de l'industrie minérale). La méthode par foudroyage ou par grands dépilages est appliquée aux couches n" s et 2 de Lucy dans quelques quartiers. Les chantiers que j'ai vus sont dans la couche n° 1. Elle a environ 12 mètres de puissance et est inclinée
à 0,30 en moyenne. Le toit est un schiste compacte. Le charbon est dur et solide; il ne donne pas de grisou, il est riche en matières volatiles et s'échauffe vite. Les schistes du toit sont plus inflammables encore. A 3 ou 4 mètres du toit
est une barre de schiste gréseux, lii barre blanche, qui est une cause de dangers parce qu'elle tombe sans avertir ; le charbon au contraire avertit avant de tomber. Les galeries de traçage sont sur le mur ; elles comprennent des niveaux principaux et des plans inclinés, limitant