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MÉTHODES D'EXPLOITATION, DES COUCHES PUISSANTES
niveau vers le toit, en leur donnant une certaine pente. Une fois qu'elles ont franchi la barre et atteint le mur de la petite couche du toit, elles le Suivent. On prend la troisième tranche comme les deux autres ; seulement on se contente d'un remblayage partiel formé de petits murs dont les nerfs fournissent les éléments. Les chantiers suivent à une certaine distance ceux de la deuxième tranche. Dans un quartier dont le charbon est plus dur, on donne aux tailles ou' de longueur et l'on continue la voie du
chemin de fer à travers le chantier. Dans un autre, où le charbon est moins solide, les fronts de taille n'ont que 4m. Autrefois, en appliquant la même méthode, on espaçait les galeries de niveau de 20m seulement, et l'on traçait tout jusqu'à la limite avant de dépiler, puis on battait en retraite vers le plan incliné. On avait ainsi de plus grands frais (l'entretien, plus de main-d'oeuvre, de traçage, etc. La production du piqueur et la production du gros varient, comme il suit, d'une tranche à l'autre (le piqueur est assisté d'un chargeur-rouleur , et ils font le boisage , le chargement et le remblayage) Proportion de gros Production.
Traçage (i" tranche) Dépilage, i" tranche Dépilage, 2' tranche Dépilage, 3' tranche
p. 100.
3'4 5`,8
ht,6
75
70 à 80 ho
1.`,8
Les remblais sont des galets pris dans le lit du Gardon. Les bennes sont élevées par une balance à l'entrée de la galerie principale; celle-ci présente une pente descendante qu'elles parcourent sous l'action de la pesanteur. Un homme suffit pour conduire un convoi de i5 bennes (de 3 hectolitres) et en modérer la vitesse à l'aide de cales ; on marche
à 8 kilomètres à l'heure. Les bennes arrivent au plan incliné, descendent aux niveaux secondaires, arrivent aux
DE HOUILLE EN FRANCE.
Si
fronts de taille où elles sont vidées. Elles y sont chargées de charbon, retournent au plan incline et le descendent. Au bas, elles sont élevées de oom dans un puits d'extraction (de manière à regagner les pertes de niveau dues
à la hauteur de l'étage et à l'ensemble des pentes des
galeries automotrices ) jusqu'à une recette intérieure où elles retrouvent une galerie descendante ; elles circulent
jusqu'au jour et à la place de triage par l'action de la pe-
santeur. L'air entre par le niveau secondaire inférieur, suit les cor-
ridors et les fronts de taille, qu'il balaye, et s'échappe par le niveau principal à remblai. Le plan incliné est fermé par une porte; le,s niveaux secondaires (saur le premier et le dernier) par des toiles. Nontceau-les-illines, puits Lucy. La méthode s'applique, concurremment avec la méthode par foudroyage, à la couche n° 1 de Lucy, puissante de 12"' et inclinée de 0,30 (voir page 57). Elle présente, à 4m du toit, une barre dont l'épaisseur varie de o'n,2o à orn,6 o.
La partie de la couche qui est au-dessus de la barre fournit deux tranches ; celle qui est au-dessous en fournit trois. Jadis on prenait simultanément une tranche sur le mur et une autre sur la barre ; mais les mouvements qui se produisaient alors à la couronne des tranches du mur disloquaient cette barre, trop mince pour s'affaisser tout d'une pièce; la couronne des tranches prises sur la barre se brisait beaucoup ; les bois qui devaient la soutenir n'ayant à leur pied qu'un point d'appui précaire, se dérobaient souvent par cinq ou six à la fois. 11 se produisait des éboulements
d'autant plus dangereux que les schistes du toit sont trèsinflammables. On a renoncé à cette manière d'agir ; main-
tenant on commence par prendre deux tranches sur la barre, en montant ; puis on prend les trois autres à partir du mur, dès que les deux premières sont finies. On arrive bien ainsi en troisième tranche à avoir des remblais à la TOME iv, 1873.
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