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MÉTHODES D'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES
toit est solide, nettement détaché, exempt de toute disposition à s'enflammer ; si le charbon est dur, difficile à abattre
et ne tend pas lui-même, une fois tombé, à s'échauffer, enfin s'il n'y a pas de grisou, la méthode par foudroyage, appliquée avec soin, peut donner de bons résultats. Les inconvénients sont alors fort atténués ; la solidité du toit et du charbon, leur séparation nette, la faible hauteur laissée en couronne, rendent les éboulements prématurés plus rares et moins importants. Les mêmes raisons et l'absence d'inflammabilité suppriment à peu près les causes de perte. Alors on profite des avantages de cette méthode : absence de remblai, abatage facile, forte production de gros, faible proportion de traçage, au total prix de revienf peu élevé. Mais il est rare, du moins en France, que toutes les conditions indiquées se trouvent réunies, et dès que l'une d'elles n'est pas remplie, les éboulements, les incendies, le danger
et le gaspillage qu'ils entraînent obligent à renoncer à la méthode par foudroyage. Si on peut l'appliquer, on aura le choix entre des dispositions assez variées. D'une manière générale, on évitera d'entretenir des galeries à travers les éboulements ; on com-
mencera donc par un traçage dans toute l'étendue du champ à exploiter, puis se plaçant dans le dépilage à l'extrémité la plus éloignée du point de sortage, on battra en retraite vers lui. En second lieu, on procédera par fronts de taille aussi grands que possible. Enfin on arrangera ces fronts de taille en gradins pour rompre la ligne d'éboule-
ment, et la brisée résultant de cet ensemble de gradins aura une direction générale intermédiaire entre celles des horizontales de la couche et celle de sa ligne de plus grande pente. Le traçage se fera sur le mur. Généralement il divisera la couche en piliers longs. Les galeries seront parallèles à la direction dès que l'inclinaison sera de mo ou 15° et abou-
DE HOUILLE EN FRANCE.
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tiront à un plan incliné; si l'inclinaison est moindre, elles pourront monter, suivant la ligne de pente ou obliquement, en s'embranchant sur une voie de fond. La largeur des piliers sera de 8, fo, 15m, suivant les cas. Si la couronne est très-solide, on pourra, une fois les galeries sorties des piles de protection, les mener larges, au grand profit de l'abatage. Puis on dépilera. Généralement le front de taille sera perpendiculaire à la grande dimension du pilier. 11 pourra lui être parallèle et s'appuyer d'un côté au massif, de l'autre aux éboulements ; mais alors il sera presque nécessaire d'employer un moyen de soutènement, mur ou boisage, pour isoler ceux-ci du chantier. En même temps on rabattra la couronne des galeries de traçage. L'air viendra par la galerie du fond, suivra les fronts de taille et s'échappera par le haut. On pourrait, si on le voulait, diviser d'abord les piliers longs par des traçages transversaux ; mais, sauf quelques traverses nécessaires pour l'aérage, cela ne ferait que fatiguer la couronne sans utilité.
On obtiendra ainsi, dans les conditions que j'ai indiquées, un déhouillement à peu près complet et très-économique. On n'aura pas à employer de bois de plus de 2' de longueur. Si l'on trouve à bon marché des bois de 5 ou 4-, l'épaisseur pourra être un peu plus grande; On disposera les tailles en gradins droits ou renversés et on les soutiendra. Si la couche fournit des remblais, on en profitera pour former des murs qui limiteront l'éboulement et l'empêcheront de gagner le chantier.
Mais les tailles étant toutes à la périphérie du champ d'exploitation, la production sera faible, à moins qu'on ne dispose d'un champ fort étendu. § 2. Exploitation par remblais.
Dès que la, puissance est supérieure à 3 ou 4m (sauf